La problématique des oreillons en France est identique à celle de la rougeole : pour que l’immunisation soit efficace dans la population, l’administration de deux doses vaccinales est nécessaire. L’effet conjugué d’une couverture vaccinale insuffisante et d’une exposition plus faible dans l’enfance (du fait de la moindre circulation du virus) expose à la survenue de cas chez l’adolescent ou l’adulte jeune. Or, dans cette population, le risque de complications de type orchite ou ovarite et de leurs éventuelles conséquences sur la fertilité est plus fréquent. Les oreillons ne représentent toutefois pas un problème majeur de santé publique, mais ils bénéficient des plans d’élimination de la rougeole et de la rubéole congénitale, du fait de l’utilisation de vaccin trivalents.
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES
Le calendrier de vaccination contre les oreillons est identique, chez l’enfant âgé de 12 mois, à celui de la vaccination contre la rougeole et la rubéole. La vaccination contre les oreillons est obligatoire pour les nourrissons nés à partir du 1er janvier 2018, pour lesquels elle est exigée pour entrer en collectivité depuis le 1er juin 2018.
SCHÉMA DE VACCINATION
Nourrissons et enfants (de la naissance à 12 mois) :
- 1 dose à l’âge de 12 mois
- 1 dose entre 16 et 18 mois
Personnes nées à partir de 1980 et âgées de plus de 12 mois :
- 2 doses avec un délai minimum d'un mois entre les deux doses.
RECOMMANDATIONS PARTICULIÈRES
Cas groupés en collectivité
En présence de cas groupés d’oreillons dans une collectivité, la mise à jour du calendrier vaccinal (rattrapage de la dose ou des doses manquante(s) de vaccin trivalent pour les sujets n’en ayant reçu qu’une ou aucune) est nécessaire. Toutefois, la réponse immunologique après vaccination n’est le plus souvent pas assez rapide pour prévenir la maladie après exposition.
Une 3e dose de vaccin trivalent ne doit alors être proposée qu’en cas de cas groupés, en collectivité, chez les sujets déjà vaccinés avec deux doses et dont la seconde a été administrée depuis plus de dix ans. Le diagnostic d’épidémie ourlienne aura dû au préalable être confirmé par PCR.