Personnes âgées de 65 ans et plus

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Selon les projections démographiques, la part des 60 ans ou plus dans la population française devrait significativement augmenter jusqu’en 2035, passant de 21,7% à 31%.

Les plus de 75 ans, qui constituaient 8,9% de la population en 2007, représenteront 16,2% de la population en 2060. Quant aux plus de 85 ans, leur nombre passera de 1,3 à 5,4 millions, soit quatre fois plus qu’aujourd’hui.

Le risque d’infection, en particulier d’infections graves, croît avec l’âge. Ce risque est en partie dû au phénomène d’immunosénescence. Il est d’autant plus important qu’il existe une altération des statuts nutritionnel et fonctionnel ainsi que des comorbidités ou une polymédication.
L’incidence de la grippe, de la Covid-19, des infections à pneumocoques et du zona est augmentée dans la population âgée et tout particulièrement dans la population âgée dépendante avec des conséquences sévères en matière de morbimortalité.
La vaccination est le moyen le plus efficace pour lutter contre les infections et leurs complications dans l’ensemble de la population, y compris la plus âgée. Mais il est établi que la réponse aux vaccins diminue au grand âge. C’est la raison pour laquelle la fréquence des rappels est augmentée et que la vaccination antigrippale ainsi que celle contre le Covid-19 sont recommandées chez les professionnels interagissant avec les personnes âgées. De nouveaux vaccins (par exemple contre le Zona) arrivent à être efficaces chez les personnes les plus âgées. 

L’immunosénescence et ses conséquences sur la réponse vaccinale

Les points cardinaux des facteurs de l’immunosénescence sont les suivants :

  • défaut de réponse aux nouveaux antigènes ;
  • défaut de persistance de la mémoire vaccinale ;
  • « inflamaging » ou augmentation des concentrations de cytokines pro-inflammatoires et influence des co-infections (CMV) et des comorbidités ;
  • dérégulation immune et augmentation des manifestations auto-immunes.

Conséquences sur la réponse vaccinale :

  • la mémoire immunitaire, quoique réduite par rapport à celle de l’adulte jeune, persiste chez la personne âgée, ce qui explique l’efficacité des rappels vaccinaux ;
  • les réponses à une primo-vaccination sont altérées de façon beaucoup plus importante que les réponses aux rappels chez la personne âgée.

Les vaccinations de la personne âgée de 65 ans et plus

L’incidence de la grippe, de la Covid-19, des infections à pneumocoques, à virus respiratoire syncitial(VRS) et du zona est augmentée dans la population âgée. C’est particulièrement vrai dans la population âgée dépendante avec des conséquences sévères en matière de morbi/mortalité.

COVID-19

Epidémiologie 

En France, près de 39 millions de cas ont été confirmés et plus de 168 000 décès liés au Covid-19 ont été recensés entre début mars 2020 et fin mars 2024. Les personnes les plus sévèrement touchées sont les personnes de 65 ans et plus et les personnes obèses ou fragilisées par une maladie chronique. Dans le monde, 80% des personnes décédées étaient âgées de 60 ans et plus.

Les vaccins sont efficaces pour prévenir les formes graves.

Couverture vaccinale

L’estimation de la couverture vaccinale contre le Covid-19 lors de la dernière campagne de vaccination (octobre 2023 à février 2024), était de 30,2 %. Lors de cette campagne et à partir des données renseignées, 29,1 % des vaccinations contre la Covid-19 ont été réalisées en même temps qu’un vaccin contre la grippe chez les personnes âgées de 65 ans et plus.

Recommandations 

La vaccination contre le Covid-19 est recommandée chaque année, à l'automne, pour les personnes âgées de 65 ans et plus.

Une dose supplémentaire de vaccin est recommandée au printemps pour les personnes âgées de 80 ans et plus, les personnes immunodéprimées quel que soit leur âge, les résidents d’EHPAD et d’USLD, ainsi que toute personne à très haut risque.

La vaccination concomitante contre le Covid-19 et contre la grippe saisonnière est recommandée, dès lors qu'une personne est éligible aux deux vaccinations, et ceci quel que soit son âge. Les deux vaccinations peuvent être pratiquées dans le même temps, sur deux sites d'injection différents. Le cas échéant, si les vaccins contre la grippe et contre la Covid-19 ne sont pas administrés dans le même temps, les vaccins peuvent être injectés sans délai minimum à respecter entre les deux injections.

Un délai minimum de 6 mois doit être respecté depuis la dernière dose de vaccin ou la dernière infection. Ce délai peut être réduit à 3 mois chez les personnes âgées de 80 ans ou plus, les personnes immunodéprimées et les personnes à très haut risque.

Grippe

Épidémiologie 

En moyenne, entre 2011 et 2022, on relèvait 9000 décès causés par la grippe chaque année chez les personnes de 65 ans et plus.

L’efficacité du vaccin contre la grippe est variable selon les années. Elle est mesurée chaque année en fin de saison grippale par une étude européenne à laquelle la France participe. Actuellement on estime que la vaccination permet d’éviter 2 000 décès par an.

La composition du vaccin contre la grippe change tous les ans et est déterminée par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Couverture vaccinale

La couverture vaccinale contre la grippe des sujets de 65 ans et plus était comprise entre 60% et 65% jusqu’à la fin des années 2000. Elle avait diminué depuis l’hiver 2010-2011 et tend à remonter depuis l'épidémie de COVID-19. L’objectif, tant au niveau national qu’international, est d’atteindre 75% de couverture vaccinale dans cette population.

Les estimations de la couverture vaccinale contre la grippe au 29/02/2024 chez les personnes ciblées par la vaccination indiquaient une couverture vaccinale à 47,1 %, avec 54,0 % chez les 65 ans et plus et 25,4 % chez les personnes de moins de 65 ans à risque de grippe sévère. Ces couvertures vaccinales sont inférieures aux couvertures vaccinales estimées pour la saison 2022- 2023, (51,5 % pour toutes les personnes ciblées par la vaccination, avec 56,2 % chez les 65 ans et plus et 31,6 % chez les moins de 65 ans à risque de grippe sévère).

Recommandations

La vaccination contre la grippe saisonnière est recommandée tous les ans pour les personnes de 65 ans et plus.

Pneumocoque

Epidémiologie

En France, le risque d’infection invasive à pneumocoque (IIP) augmente avec l’âge. Il est multiplié :

  • par trois entre 50 et 59 ans ;
  • par cinq entre 70 et79 ans ;
  • par douze après 80 ans par rapport aux adultes âgés de 15 à 49 ans.

L’incidence est dix fois plus élevée en Ehpad que pour des patients du même âge à domicile, soit 1 épisode pour 1000 jours-résident.

La létalité dépasse 30% chez les personnes très âgées ou ayant plus de deux comorbidités.

Toutefois, il n’y a pas, pour l'instant, en France, de recommandations spécifiques de vacciner contre le pneumocoque sur un seul critère d’âge. Les personnes âgées de 65 ans et plus doivent être vaccinées contre le pneumocoque si elles sont à risque de présenter des infections invasives à pneumocoque.

Personnes présentant un risque d’infection invasive à pneumocoque (IIP)

Les patients immunodéprimés

  • patients aspléniques ou hypospléniques (dont les drépanocytoses majeures) ;
  • patients atteints de déficits immunitaires héréditaires ;
  • patients infectés par le VIH, quel que soit le statut immunologique ;
  • patients sous chimiothérapie pour tumeur solide ou hémopathie maligne ;
  • patients transplantés ou en attente de transplantation d’organe solide ;
  • patients greffés de cellules souches hématopoïétiques ;
  • patients traités par immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie pour une maladie auto-immune ou inflammatoire chronique ;
  • patients atteints de syndrome néphrotique ;
  • patients présentant une brèche ostéoméningée ou candidats à des implants cochléaires.

Les patients à risque du fait d’une maladie sous-jacente prédisposant à la survenue d’IIP

  • cardiopathie congénitale cyanogène, insuffisance cardiaque ;
  • insuffisance respiratoire chronique, bronchopneumopathie obstructive, emphysème ;
  • asthme sévère sous traitement continu ;
  • insuffisance rénale ;
  • hépatopathie chronique de toute origine ;
  • diabète non équilibré par le simple régime.
Couverture vaccinale

La couverture vaccinale observée chez les adultes éligibles à la vaccination antipneumococcique est très insuffisante et en baisse depuis l’introduction du schéma séquentiel, estimée à 4,5% en 2018 (adultes immunodéprimés et/ou porteurs de certaines maladies chroniques).

Recommandations

Il existe actuellement trois vaccins contre le pneumocoque pour les adultes ; le dernier autorisé (Prévenar 20®) sera bientôt pris en charge par l’Assurance Maladie.

Voir tableau de synthèse plus bas.

Virus respiratoire syncitial (VRS)

Epidémiologie

Les infections respiratoires à VRS sont saisonnières. Les signes vont de la rhinite au syndrome de détresse respiratoire aiguë, et l’infection peut entrainer des complications graves telles que l’exacerbation d’une maladie cardiopulmonaire sous-jacente, une pneumopathie nécessitant une assistance respiratoire, voire le décès.

Le VRS représente une part plus faible (7,6 %) dans les infections respiratoires aigües, tous âges confondus, comparativement aux virus grippaux (31,4 %) et au SARS-Cov-2 (10,9%).

Les études montrent cependant une morbidité et mortalité respiratoire chez les adultes âgés de 65 ans et plus, et en particulier chez ceux de plus de 75 ans.

Recommandations

La Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé en juin 2024 la vaccination des sujets âgés de 75 ans et plus contre le VRS, afin de réduire le nombre d’infections aiguës des voies respiratoires basses liées au VRS. La HAS considère que les deux vaccins disponibles, le vaccin Arexvy® et le vaccin Abrysvo® peuvent être utilisés dans le cadre de cette recommandation. De plus, la HAS recommande la vaccination chez les sujets âgés de 65 ans et plus présentant des pathologies respiratoires chroniques (particulièrement BPCO) ou cardiaques (particulièrement insuffisance cardiaque) susceptibles de décompenser lors d'une infection à VRS.

La nécessité d'un rappel n'est pas établie.

Le Ministère chargé de la santé ne s’est pas encore prononcé.

Zona

Épidémiologie 

En France métropolitaine, la quasi-totalité des données provient du Réseau Sentinelles, qui surveille le zona depuis 2004. En 2022, 1 109 cas ont été déclarés. Le taux d’incidence annuel du zona dans la population française était de 346 nouveaux cas de zona pour 100 000 habitants. En 2022, les taux d’incidence annuels les plus hauts sont observés à partir de 50 ans, avec plus de 500 cas pour 100 000 habitants à partir de 60 ans. L’âge médian de survenue du zona est de 65 ans, avec 69 % des cas âgés de 50 à 89 ans. La majorité des cas étaient des femmes (60,8 %)

Efficacité clinique

Le vaccin Shingrix® présente une meilleure efficacité pour la prévention du zona et des DPZ que le vaccin Zostavax®. La protection du Shingrix® contre le zona est de 79,3 % chez les personnes immunocompétentes et immunodéprimées ou présentant des pathologies chroniques, tandis que la protection de Zostavax® est de 46 %.

Couverture vaccinale

La vaccination contre le zona est actuellement  sous-utilisée en France puisque la couverture vaccinale est estimée à estimée à 1,3 %. alors qu’au Canada en 2023, 38,8 % des adultes âgés de 50 ans et plus ont reçu au moins une dose du vaccin.

Recommandations

Deux vaccins sont disponibles en France, le vaccin Zostavax® et le vaccin Shingrix® depuis 2024.

Le nouveau vaccin Shingrix® est maintenant recommandé aux adultes immunocompétents de 65 ans et plus, qu’ils aient déjà eu la varicelle ou non, même s’ils ont déjà eu un zona et/ou reçu une injection de Zostavax®.

Dans l’attente de la prise en charge du vaccin Shingrix® par l'assurance maladie, la vaccination avec le vaccin Zostavax® reste recommandée selon un schéma à une dose, chez les personnes immunocompétentes.

Zostavax, étant un vaccin vivant atténué est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées.

Diphtérie/Tétanos/Poliomyélite/Coqueluche

Le maintien de rappels vaccinaux contre la diphtérie chez l’adulte de 65 ans et plus, tous les dix ans, est nécessaire pour entretenir, dans les pays de faible endémie, une immunité vaccinale au-dessus du seuil de protection.

Il existe une baisse progressive des titres d’anticorps antitétaniques avec une demi-vie estimée à 11 ans (IC 95% ; 10-14). Cependant, après un seul rappel, 98% des adultes atteignent à nouveau des titres protecteurs.

Il n’existe pas de données spécifiques de protection chez le sujet âgé avec le vaccin poliomyélitique inactivé polyvalent.

Chez l’adulte, les rappels dTP sont proposés à 45 ans, à 65 ans, puis ensuite tous les dix ans.

Afin d’éviter qu’ils ne transmettent la coqueluche, les sujets âgés amenés à être en contact étroit et répété avec un nourrisson de moins de 6 mois devront recevoir, dans le cadre de la stratégie du cocooning, une dose de rappel de vaccin dTcaPolio, si leur dernière vaccination anticoquelucheuse date de dix ans ou plus. Cette recommandation concerne en premier chef les grands-parents.

Tableau récapitulatif des vaccinations usuelles

Vaccins contre

Schéma vaccinal

Diphtérie (d)
Tétanos (T)
Poliomyélite (Polio)

Rappel à 65, 75, 85 ans, etc.

Grippe saisonnière

Une dose de vaccin au cours de la campagne vaccinale annuelle.

Coqueluche acellulaire (ca)

Pour les personnes antérieurement vaccinées à l'âge adulte et à nouveau en situation de cocooning : 
1 dose de dTcaPolio. Revaccination si la dernière dose de vaccin coquelucheux date de plus de 10 ans (délai minimum d'un mois entre une dose de dTPolio et une dose de dTcaPolio).

Pour les personnes non vaccinées à l'âge adulte et en situation de cocooning : 
1 dose de vaccin dTcaPolio.

Covid-19

Une dose annuelle de vaccin au moment de la campagne vaccinale, à réaliser au moins 6 mois après la dernière infection ou injection de vaccin contre le Covid-19. Ce délai est réduit à 3 mois pour les personnes âgées de 80 ans et plus, et pour les personnes immunodéprimées.
Pour les personnes âgées de 80 ans et plus et pour les personnes immunodéprimées, une dose supplémentaire de vaccin sera réalisée au printemps, en respectant un délai d’au moins 3 mois après la dernière injection/infection.

Pneumocoque

Pour les adultes à risque élevé d’infection à pneumocoque, quel que soit le risque

Recommandations à appliquer lorsque le vaccin VPC20 (Prevenar 20®) sera disponible :

• Les personnes non antérieurement vaccinées reçoivent la primo-vaccination pneumococcique par une dose unique de VPC20 ;

• Les personnes qui n’ont reçu antérierement qu’une seule dose de VPC13 (Prevenar 13) ou qu’une seule dose de VPP23 (Pneumovax) pourront recevoir une dose de VPC20, si la vaccination antérieure remonte à plus de 1 an ;

• Les personnes déjà vaccinées avec la séquence VPC13 – VPP23 pourront recevoir une injection de VPC20 en respectant un délai minimal de cinq ans par rapport à la date de la précédente injection de VPP23.

En cas de non-disponibilité du vaccin VPC20 (Prevenar 20®) :

• Les personnes non antérieurement vaccinées reçoivent la primo-vaccination pneumococcique par une dose de VPC13 suivie d’une dose de VPP23, en respectant un délai minimal de 8 semaines entre les deux injections. Une injection ultérieure de VPP23 pourra être réalisée en respectant un délai minimal de cinq ans par rapport à la date de la précédente injection de VPP23 ;

• Les personnes qui n’ont reçu antérieurement que le vaccin VPP23 pourront recevoir une injection de VPC13, si la vaccination antérieure avec le VPP23 remonte à plus de 1 an ; l’injection ultérieure du VPP23 sera pratiquée avec un délai minimal de cinq ans par rapport à la date de la précédente injection de VPP23 ;

• Les personnes déjà vaccinées avec la séquence VPC13 – VPP23 pourront recevoir une nouvelle injection de VPP23 en respectant un délai minimal de cinq ans par rapport à la date de la précédente injection de ce même vaccin.

Virus respiratoire syncitial (VRS

Une injection.

La nécessité d'un rappel n'est pas établie.

Zona

Shingrix ®: 2 doses espacées de 2 mois (délai maximal entre 2 doses de 6 mois), lorsqu’il sera disponible et prise en charge par l’assurance maladie dans le cadre du droit commun.

La vaccination est recommandée chez le sujet immunocompétent âgé de 65 ans et plus. Ce vaccin peut être utilisé chez les personnes immunodéprimées.

Zostavax® : Une dose unique de vaccin si le vaccin Shingrix n’est pas disponible. La vaccination est recommandée chez les adultes âgés de 65 à 74 ans révolus. Ce vaccin vivant atténué est contre-indiqué chez les personnes immunodéprimées

Les risques infectieux spécifiques aux voyages chez la personne âgée

En 2008, le nombre de personnes âgées de 60 ans et plus voyageant hors des frontières métropolitaines a été évalué à plus de 1,5 million de personnes. Pour 28% d’entre elles, la destination de voyage est l’Afrique (dont une grande partie dans les pays du Maghreb) et pour 10% l’Asie.

Choléra 

La prescription du vaccin n’est pas recommandée pour les voyageurs chez lesquels le respect des mesures d’hygiène (hygiène alimentaire, lavage des mains) reste la meilleure des préventions.

Encéphalite à tiques

La vaccination est recommandée pour les personnes se rendant dans les zones à risque.

Encéphalite japonaise

La vaccination contre l’encéphalite japonaise est recommandée pour  les voyageurs se rendant pour des séjours prolongés dans les zones à risque en Asie du Sud-Est ou en Océanie. 

Fièvre jaune

Plus que la question de l’efficacité de la vaccination contre la fièvre jaune chez les personnes âgées de 60 ans et plus, c’est celle du risque d’événements indésirables rares mais graves liés au vaccin contre la fièvre jaune, vaccin vivant atténué, qui est posée.

L'OMS indique que le risque de maladie viscérotrope associé à ce vaccin est plus élevé chez les personnes âgées de plus de 60 ans que chez les personnes plus jeunes, le risque global de survenue de ces événements demeurant faible.

Pour les personnes âgées de plus de 60 ans qu’il est recommandé de vacciner et qui ne l’ont pas déjà été, le vaccin devrait être administré après une évaluation attentive des risques et des avantages, comparant le risque de contracter la fièvre jaune au risque de survenue d’un effet secondaire grave. Particulièrement au-delà de 70 ans, où une évaluation précise de la fragilité du patient est recommandée [OMS]. Le rapport bénéfice/risque doit donc rester la priorité.

Fièvre typhoïde

La vaccination contre la fièvre typhoïde est recommandée pour les voyageurs  devant effectuer un séjour prolongé (plus d’un mois) ou dans de mauvaises conditions dans des pays où l’hygiène est précaire et où la maladie est présente, particulièrement en Inde et Asie du Sud-Est.

Hépatites A et B

La vaccination est recommandée, surtout aux personnes porteuses d'hépatopathie ou d'autres comorbidités, après vérification de leur séronégativité. Si la personne est née avant 1945, une sérologie préalable est fortement recommandée à la recherche d’anticorps témoins d’une immunité ancienne.

Infections invasives à méningocoques A, C, W et Y

La vaccination est indiquée pour les personnes se rendant en zone d'endémie, notamment les personnes immuno-déprimées. Elle est obligatoire pour les pélerins se rendant à la Mecque.

Rage 

La vaccination en prophylaxie pré-exposition par le vaccin rabique est recommandée pour les personnes prévoyant un séjour en situation d'isolement dans une région à haut risque d'Afrique, d'Asie ou d'Amérique du Sud.

 

Bibliographie

Recommandations générales

Généralités/immunosénescence

  • Lang P.O., Govind S., Bokum A.T., Kenny N., Matas E., Pitts D., et al. Immune senescence and vaccination in the elderly. Current Topic in Medicinal Chemistry, 2013; 13(20): p. 2541-2550.
  • Yao X., Li H., Leng S.X. Inflammation and immune system alterations in frailty. Clinics in Geriatric Medicine, 2011; 27(1): p. 79-87.
  • Franceschi C., Capri M., Monti D., Giunta S., Olivieri F., Sevini F., et al. Inflammaging and anti-inflammaging: a systemic perspective on aging and longevity emerged from studies in humans. Mechanisms of Ageing and Development, 2007; 128: p. 92-105.

Covid-19

Pneumocoque

Grippe

  • Hamza S.A., Mousa S.M., Taha S.E., Adel L.A., Samaha H.E., Hussein D.A. Immune response of 23-valent pneumococcal polysaccharide vaccinated elderly and its relation to frailty indices, nutritional status, and serum zinc levels. Geriatrics and Gerontology International, 2012; 12(2): p. 223-229.
  • Sagawa M., Kojimahara N., Otsuka N., Kimura M., Yamaguchi N. Immune response to influenza vaccine in the elderly: association with nutritional and physical status. Geriatrics and Gerontology International, 2011; 11(1): p. 63-68.
  • Bonmarin I., Belchior E., Lévy-Bruhl D. Impact of influenza vaccination on mortality in the French elderly population during the 2000-2009 period. Vaccine, 2015; 33(9): p. 1099-1101.

Virus respiratoire syncitial (VRS)

Zona