Il convient de se référer au résumé des caractéristiques du produit (RCP) de ce vaccin, disponible sur le site de la base de données publique des médicaments, pour connaître l’ensemble des contre-indications.
Les vaccins combinés rougeole-oreillons-rubéole ont les contre-indications suivantes, liées à leur caractère vivant et à leur mode de production :
- hypersensibilité aux substances actives ou à l’un des excipients mentionnés à la rubrique 6.1 du RCP ou à la néomycine ;
- déficit sévère de l'immunité humorale ou cellulaire (primaire ou acquis), par exemple déficit immunitaire combiné sévère, agammaglobulinémie et sida ou infection symptomatique due au VIH ou avec un taux âge-dépendant de lymphocytes T CD4+ chez les enfants de moins de 12 mois : CD4+ <25% ; enfants de 12 à 35 mois : CD4+ <20% ; enfants de 36 à 59 mois : CD4+ <15%.
Une grossesse doit être évitée dans le mois suivant la vaccination.
Comme pour les autres vaccins, l’administration de Priorix® doit être différée chez les sujets atteints de maladies fébriles sévères aiguës. Une infection bénigne, tel qu’un rhume, ne devrait pas entraîner de report de la vaccination.
Mises en garde spéciales et précautions d’emploi
Les valences rougeole et oreillons du vaccin étant produites sur culture cellulaire d’embryon de poulet, il convient d’utiliser ce vaccin avec précaution en cas d’antécédents d’allergie aux protéines de l’œuf.
En raison de la présence de sorbitol, ce vaccin ne doit pas être utilisé en cas d’intolérance au fructose.
Des cas d’aggravation de thrombocytopénie et de récidive de thrombocytopénie chez des sujets ayant présenté une thrombocytopénie après la première dose ont été rapportés après une vaccination par des vaccins vivants rougeoleux, des oreillons et rubéoleux. La thrombocytopénie associée à la vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole est rare et généralement spontanément résolutive. Chez les patients présentant une thrombocytopénie ou ayant un antécédent de thrombocytopénie après une vaccination contre la rougeole, les oreillons ou la rubéole, le rapport bénéfice-risque de l’administration de ce vaccin doit être soigneusement évalué. Ces patients doivent être vaccinés avec précaution et de préférence par voie sous-cutanée.
Patients immunodéprimés
La vaccination peut être envisagée chez les patients présentant certains déficits immunitaires, chez qui les bénéfices attendus sont supérieurs aux risques (par exemple : sujets infectés par le VIH asymptomatiques, déficits en sous-classe d’IgG, neutropénie congénitale, maladie granulomateuse chronique, déficits en complément).
Les patients immunodéprimés ne présentant pas de contre-indication à cette vaccination peuvent ne pas répondre aussi bien que les sujets immunocompétents ; par conséquent, certains de ces patients peuvent contracter la rougeole, les oreillons ou la rubéole en cas de contact, malgré l’administration appropriée du vaccin. Ces patients doivent être attentivement surveillés, afin de détecter tout signe de rougeole, oreillons et rubéole.
Enfants dont les mères sont traitées pendant la grossesse ou allaitement par l’infliximab
L’infliximab (Remicade, Remsima, Inflectra, Flixabi, Zessly) est un médicament anti-inflammatoire indiqué pour le traitement de plusieurs maladies auto-immunes.
Les vaccins vivants atténués (tels que le BCG et le ROR) exposent les enfants des mères traitées par infliximab pendant la grossesse ou l’allaitement, au risque accru d’infections, y compris des infections disséminées graves pouvant devenir fatales. Les défenses immunitaires des nourrissons exposés à l’infliximab pendant la grossesse ou pendant l’allaitement peuvent être diminuées du fait du passage de cette molécule dans le sang du fœtus et dans le lait maternel. De ce fait, il existe un risque d’infection chez ces nourrissons.
L’ANSM recommande que la vaccination par un vaccin vivant atténué (tels que les vaccins ROR ou BCG) de ces nourrissons soit donc décalée à 12 mois après la naissance et ne soit pas recommandée pendant l’allaitement :
- Nourrissons exposés à l’infliximab pendant la grossesse :
- Les vaccins vivants (tels que le vaccin BCG) ne doivent pas être administrés aux nourrissons pendant 12 mois après la naissance.
- S’il existe un réel bénéfice clinique pour le nourrisson, vous pourrez envisager d’administrer ces vaccins avant la fin de l’expiration du délai d’un an :
- si les taux sériques d’infliximab chez le nourrisson sont indétectables,
- si l’administration d’infliximab a été limitée au premier trimestre de la grossesse.
- En cas de report de la vaccination, un certificat de contre-indication temporaire de vaccination pour motif médical peut être établi afin de permettre à l’enfant d’accéder à un mode de garde en collectivité.
- Nourrissons exposés à l’infliximab via le lait maternel :
- L’administration d’un vaccin vivant (tels que le vaccin BCG) à un nourrisson allaité, lorsque la mère est traitée par infliximab n’est pas recommandée, sauf si les taux sériques d’infliximab chez le nourrisson sont indétectables. Si les taux sériques sont détectables vous devez donc attendre la fin de l’allaitement.