Politique vaccinale à l'étranger

Envoyer par email

Séparez les adresses par des virgules

Publié le

Politiques vaccinales dans l’Union européenne

globe terrestre

Les pays de l’UE ont continué à progresser dans la prévention de nombreuses maladies infectieuses graves. La vaccination a conféré une importante protection pour les nourrissons et jeunes enfants et adolescents mais a également permis de protéger les personnes âgées de la grippe, du COVID-19 et d'autres maladies graves. Il existe cependant encore des lacunes dans la couverture vaccinale qui mettent en danger surtout les personnes les plus vulnérables. L'accès aux vaccins, notamment contre le papillomavirus humain et le SRAS-CoV2, n'est pas non plus équitable à l'intérieur des pays et entre eux.

 Tous les pays membres de l’Union européenne (UE) ont établi un programme national de vaccination basé sur un calendrier vaccinal.

En revanche, au sein de l’UE, les stratégies et les calendriers vaccinaux varient d’un pays à l’autre allant de calendriers vaccinaux reposant uniquement sur des vaccinations recommandées à une obligation vaccinale complète pour tous. Les obligations vaccinales concernent le plus souvent les nourrissons et jeunes enfants mais elles peuvent, dans certains pays et pour certains vaccins, s’étendre aux adolescents et adultes.

Il existe certaines différences dans la manière dont les pays organisent leurs programmes de vaccination. Ces approches sont similaires, mais pas identiques, dans différents pays de l’UE. Les différences se situent notamment au niveau de l’âge et de la population à vacciner (par exemple, tous les enfants d’un certain âge ou uniquement ceux relevant d’un groupe à risque), du type exact de vaccin (par exemple, certains ingrédients peuvent être différents), du nombre et de la fréquence des doses, et de l’administration du vaccin seul ou en association avec d’autres. Les facteurs de ces différences peuvent être la charge de morbidité, la prévalence de la maladie et les tendances dans différents pays, les ressources et structures des systèmes de soins de santé, des facteurs politiques et culturels, ainsi que la résilience du programme de vaccination.

Les différences existant entre les programmes de vaccination ne signifient pas que certains sont plus performants que d’autres. Elles relèvent simplement de circonstances et de systèmes de santé différents. Le même niveau de protection est garanti dans chaque pays de l’UE. Les vaccins relevant des programmes nationaux sont administrés selon un calendrier approprié pour garantir une protection adéquate.

L’European Centre for Disease Prevention and Control (Centre européen de contrôle des maladies transmissibles) a mis en place sur son site Internet un « générateur » de calendrier vaccinal. Cet outil permet d’afficher le calendrier vaccinal de chaque pays de l’Union européenne selon la tranche d’âge sélectionnée. Un code couleur permet de distinguer les recommandations vaccinales générales (déterminées par l’âge ou le sexe uniquement) des recommandations particulières (déterminées par d’autres conditions expliquées dans des notes de bas de page). Les âges de rattrapage sont également indiqués. Les calendriers vaccinaux de deux pays peuvent être facilement comparés. Pour une maladie à prévention vaccinale donnée, la liste des calendriers de tous les pays peut être consultée.

 

Les calendriers de vaccination des enfants dans l’ensemble des pays de l’UE incluent la vaccination contre les pathologies suivantes:

  • rougeole
  • oreillons
  • rubéole
  • diphthérie
  • tétanos
  • coqueluche
  • poliomyélite
  • Haemophilus influenzae de type B
  • papillomavirus humain (chez les adolescents/adolescentes).

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande la vaccination contre l’hépatite B dans le cadre du programme universel de vaccination des enfants, mais certains pays de l’UE ne vaccinent que les enfants présentant un risque élevé d’infection et les adultes des principaux groupes à risque.

Les enfants de certains pays de l’UE bénéficient aussi d’une protection vaccinale contre les pathologies suivantes:

  • covid-19
  • hépatite A
  • grippe
  • maladie invasive causée par Neisseria meningitidis
  • maladie invasive causée par Streptococcus pneumoniae
  • rotavirus
  • tuberculose
  • varicelle

Ainsi, il existe de grandes différences entre les pays ayant rendu obligatoire au moins une vaccination : la Lettonie dispose de quinze vaccinations obligatoires, la France onze, l’Italie dix. La Belgique n’a qu’une seule vaccination obligatoire (poliomyélite chez les nourrissons), comme l’Allemagne (rougeole).

Pays où les vaccinations sont seulement recommandées

En 2023, dans treize pays européens (Autriche, Chypre, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Irlande, Islande, Lituanie, Luxembourg, Norvège, Pays-Bas, et Suède), le calendrier vaccinal ne comportait aucune vaccination obligatoire mais seulement des vaccinations recommandées.

Certains pays comme la Finlande, les Pays-Bas ou la Suède n’ont aucune obligation. Ils ont cependant une couverture vaccinale très satisfaisante pour tous les vaccins et suffisante pour éviter la réapparition d’épidémies. 

L’UE réfléchit à une harmonisation des programmes nationaux de vaccination, incluant la possibilité d’un calendrier européen des vaccinations de base. L’ECDC évalue la situation à cet égard en collaboration avec les autorités nationales de santé publique à travers l’UE.

L’objectif serait d’améliorer la compatibilité des calendriers nationaux de vaccination et de promouvoir un accès équitable aux vaccinations dans l’ensemble de l’UE. Cela pourrait éventuellement résoudre les problèmes des personnes qui se déplacent d’un pays de l’UE à un autre, comme ceux causés par un ajustement à des programmes de vaccination différents (y compris le nombre et la fréquence des doses de rappel) ou par une absence de vaccination.

Politiques vaccinales en Amérique du Nord

Québec

Depuis le 1er juin 2019, avant l’âge de 2 ans, les vaccinations recommandées sont celles contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite, la coqueluche, l’Haemophilus influenzae b, l’hépatite A et l’hépatite B, le pneumocoque, le rotavirus, , le méningocoque C, la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle.

Des rappels contre la diphtérie, le tétanos, la poliomyélite et la coqueluche sont recommandés pendant l’enfance, l’adolescence et à l’âge adulte. Le vaccin contre le HPV est recommandé à l’adolescence chez les filles et les garçons (recommandé chez les garçons depuis septembre 2016). Le vaccin contre la grippe est recommandé tous les ans à partir de 75 ans et le vaccin contre le pneumocoque chez les sujets âgés de 65 ans et plus).

D'autres vaccins peuvent être recommandés en raison de l'état de santé, des habitudes de vie, du travail, des activités ou d'un voyage.

En 2019, 88% des enfants de 12 mois et 83% des enfants de 24 mois avaient une couverture vaccinale complète pour l’ensemble des vaccins recommandés. 

États-Unis

Aux États-Unis, la réglementation sur le calendrier vaccinal est établie au niveau de chacun des États.

Tous les États ont mis en place des obligations vaccinales à l’entrée en collectivité (School immunization requirements) : entrée à l’école, au jardin d’enfant, à l’université ou lors de certaines activités collectives et sportives. La plupart des États offraient néanmoins jusqu’à présent la possibilité d’exemption pour des motifs religieux ou philosophiques.

L'Office of Infectious Disease (OID), sous contrôle de la FDA, supervise le programme vaccinal national. Elle assure la coordination des activités de vaccination entre les agences fédérales et les autres parties prenantes, dont l’objectif est de réduire le fardeau des maladies infectieuses évitables.

Depuis la publication du Plan national de vaccination 2010, les taux de vaccination sont restés supérieurs à 90 % pour la majorité des vaccins pédiatriques recommandés aux États-Unis.

En revanche, les taux de vaccination des adultes restent globalement faibles et continuent d'être bien inférieurs à ceux des enfants. Par exemple, au cours de la saison 2019-2020, la couverture vaccinale contre la grippe chez les adultes n'était que de 48 %.

Des épidémies importantes et prolongées d'hépatite A dans plusieurs états en 2016-2018 parmi les personnes sans domicile soulignent la nécessité de redoubler d'efforts pour protéger les populations à risque contre les maladies infectieuses virales. Bien que les vaccins contre la grippe et la coqueluche soient sûrs pendant la grossesse, seules un tiers des femmes enceintes avaient reçu les deux vaccins recommandés en 2018.

Pour remédier à la faiblesse persistante des taux de couverture vaccinale chez les adultes, le Comité consultatif national pour les vaccins (CCNV) a formulé des recommandations visant à améliorer la qualité des vaccins.

Le plan actuel de vaccination (2021-2025) couvre les mêmes grands objectifs que le plan de 2010. Il combine les cibles du plan de 2010, qui se concentrait principalement sur les vaccinations infantiles, et celles du plan de 2016, concentrée sur les adultes, en un seul plan stratégique. Il a également une durée réduite à 5 ans pour permettre une meilleure flexibilité. Il contient des indicateurs avec des objectifs quantitatifs qui serviront de repères pour la durée du plan de vaccination et le plus long terme.

 

Bibliographie

Pour en savoir plus