Méningites, septicémies et pneumonies à pneumocoque

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Dans les pays industrialisés, le pneumocoque est la première cause de méningite bactérienne chez l’enfant de moins de 1 an. Les méningites à pneumocoques du nourrisson surviennent le plus souvent chez des enfants sans facteur de risque.
En France, la vaccination contre le pneumocoque est obligatoire dès l’âge de 2 mois chez tous les nourrissons nés depuis le 1er janvier 2018.

Depuis le 26 avril 2024, le nouveau calendrier vaccinal a simplifié le schéma vaccinal chez l’adulte à risque.

Les recommandations relatives au vaccin Vaxneuvance® entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2025, lorsque ce vaccin sera disponible et pris en charge par l’assurance maladie dans la cadre du droit commun.

Les infections à Streptococcus pneumoniae sont très fréquentes, surtout aux âges extrêmes de la vie. La pneumonie à pneumocoque est l’une des premières causes de décès chez l’enfant dans les pays en développement. Dans le monde, plus 800 000 enfants de moins de cinq ans meurent chaque année  suite à une pneumonie à pneumocoque. Les pneumocoques sont également la première cause de pneumonie bactérienne communautaire et de méningite de l’adulte.

Diagnostic

Le diagnostic bactériologique de l’infection pneumococcique repose sur l’examen direct et surtout sur la culture de liquides biologiques (liquide cérébrospinal (LCS), sang, liquide de ponction) ou de pus (otite, sinusite). 
L’étiologie pneumococcique des pneumopathies est plus difficile à préciser sur les seuls crachats ou prélèvements pharyngés d’autant que les hémocultures sont habituellement négatives.
La valeur prédictive négative de la recherche d’antigène pneumococcique dans les urines est estimée entre 97 et 99% selon le test et peut permettre d’orienter l’antibiothérapie.
La recherche d’ADN de pneumocoque par amplification génique ou polymerase chain reaction (PCR) sur LCS et/ou sérum est de plus en plus pratiquée. Le diagnostic sérologique avec recherche et titrage des anticorps antipolyosidiques ou antipolyoside C n’est pas du domaine de la routine.

Le vaccin contre Les Méningites, septicémies et pneumonies à pneumocoque

Clinique

Streptococcus pneumoniae est un commensal du rhinopharynx, surtout chez l’enfant : il peut facilement diffuser vers l’oreille et l’arbre respiratoire.

Les otites se rencontrent surtout entre 6 mois et 3 ans. On admet qu’au moins 30% d’entre elles sont dues au pneumocoque.

Dans les sinusites aiguës de l’adulte, le pneumocoque est retrouvé dans environ 25% des cas.

Les infections respiratoires basses sont dominées par la pneumonie, réalisant la classique pneumonie franche lobaire aiguë. Les bronchopneumonies, de même que les pneumonies interstitielles, sont plus rares. Le risque d’infection pulmonaire augmente régulièrement à partir de l’âge de 40 ans et est particulièrement élevé chez les patients âgés. La létalité est évaluée entre 5 et 15% et est plus élevée dans les pneumopathies bactériémiques : la mortalité peut alors atteindre 25%.

Pour ce qui est des méningites bactériennes, elles peuvent être associées à des otites moyennes aiguës. Le pronostic en est globalement sévère : dans une étude française récente portant sur les enfants, la mortalité était de 10% et les séquelles neuropsychiques précoces de 30%.

Épidémiologie

La pneumonie est la première cause infectieuse de mortalité chez l’enfant à l’échelle mondiale. En 2019, chez les enfants de 1 à 5 ans, la pneumonie est responsable de 22 % des décès. La pneumonie touche des enfants et des familles dans le monde entier, mais l’Asie du Sud et l’Afrique subsaharienne sont les régions qui enregistrent le plus grand nombre de décès. Il est possible de protéger les enfants contre la pneumonie : la maladie peut être prévenue grâce à des interventions simples et elle peut être traitée à l’aide de médicaments et de soins élémentaires peu coûteux.

En France, les infections pneumococciques sont surveillées par le Centre national de référence (CNR) des pneumocoques, le Réseau des observatoires des pneumocoques (ORP), Santé publique France à travers le réseau Epibac, ainsi que par plusieurs réseaux volontaires de cliniciens, pédiatres et infectiologues. Le CNR recueille, en collaboration avec les observatoires régionaux du pneumocoque, les informations sur la résistance aux antibiotiques et sur les sérotypes pneumococciques impliqués dans les diverses infections. Un recueil de données relatives aux méningites bactériennes chez l’enfant est également effectué, depuis 2001, dans la majorité des services de pédiatrie français par l’Observatoire national des méningites bactériennes de l’enfant. Pour les pneumonies, il n’existe pas de surveillance précise.

Le nombre d’infections invasives dues aux pneumocoques rapportées par le réseau Epibac en France métropolitaine a été de 2 035 en 2021 (incluant 204 méningites et 1 831 bactériémies), soit une incidence redressée pour la couverture d’Epibac de 4,1 cas pour 100 000 habitants. Tous âges confondus, l’incidence des infections invasives à pneumocoques a diminué de 9,1 à 4,1 cas pour 100 000 habitants entre la période prévaccinale et 2021.

En comparaison avec les années 1998-2002, précédant la vaccination des nourrissons, le taux d’incidence des infections invasives à pneumocoques en 2021 a diminué significativement de 57 % chez les enfants âgés de moins de 2 ans et entre 51 % et 68 % selon l’âge chez les enfants plus âgés et les adultes.

Entre 2015 et 2019, une tendance à la hausse du taux d’incidence des infections invasives à pneumocoques avait néanmoins été observée. En comparaison avec 2019 précédant la pandémie de Covid-19, une nette baisse du taux d’incidence des infections invasives à pneumocoques avait été constatée en 2020 (-46 %) dans l’ensemble des classes d’âge suite aux confinements et au renforcement des mesures barrières sur l’ensemble du territoire.

Quatre types de vaccins anti-pneumococciques sont disponibles en France :

  • VPC13 :  vaccin pneumococcique conjugué 13-valent (Prevenar 13®)
  • VPC15 : vaccin pneumococcique conjugué 15-valent (Vaxneuvance®)
  • VPC20 : vaccin pneumococcique conjugué 20-valent (Prevanrar20®)
  • VPP23 : vaccin pneumococcique polysaccharidique non conjugué 23-valent (Pneumovax®)

RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES

La primovaccination contre le pneumocoque (deux injections suivies d’un rappel) est obligatoire pour tous les enfants nés depuis le 1er janvier 2018.

La vaccination par le vaccin pneumococcique conjugué 15-valent (VPC15) Vaxneuvance® ou par le vaccin pneumococcique conjugué 13-valent (VPC13) Prevenar 13® est effectuée selon un schéma vaccinal de primovaccination à deux injections, à deux mois d’intervalle, à l’âge de 2 mois (8 semaines) et à 4 mois suivies d’une dose de rappel à l’âge de 11 mois.

À partir de l’âge de 2 ans, la vaccination est recommandée pour les personnes à risque élevé de contracter une infection à pneumocoque (cf. ci-dessous la liste des personnes à risque).

RECOMMANDATIONS PARTICULIÈRES

Les recommandations relatives au vaccin Vaxneuvance® entreront en vigueur lorsque ce vaccin sera disponible et pris en charge par l’assurance maladie dans la cadre du droit commun.

  1. Pour les prématurés et les nourrissons à risque élevé de contracter une infection à pneumocoque (cf. ci-dessous la liste des personnes à risque), le maintien d’un schéma vaccinal renforcé comprenant une primovaccination à trois doses (réalisées à 2 mois, 3 mois et 4 mois) suivies d’une dose de rappel à 11 mois est recommandé. La vaccination est effectuée avec le vaccin pneumococcique conjugué 15-valent (VPC15) Vaxneuvance® ou le vaccin pneumococcique conjugué 13-valent (VPC13) Prevenar13®.
  2. Pour les enfants et adolescents âgés de 2 à 17 ans, elle est effectuée avec le vaccin conjugué 15-valent (VPC15) Vaxneuvance® ou avec le vaccin conjugué 13-valent (VPC13) Prevenar13®, ainsi qu’avec le vaccin pneumococcique polyosidique non conjugué 23-valent36 (VPP23) Pneumovax®, selon les modalités indiquées dans le schéma vaccinal (cf tableaux ci-dessous). –
  3. Pour les adultes âgés de 18 ans et plus (cf tableaux ci-dessous), elle sera effectuée préférentiellement avec le vaccin conjugué 20-valent (VPC20) Prevenar 20® lorsqu'il sera disponible et pris en charge par l'assurance maladie ou à défaut avec la séquence VPC13-VPP23 selon les modalités suivantes :
  • Personnes non antérieurement vaccinées : primovaccination pneumococcique par une dose unique de vaccin Prevenar 20®.
  • Personnes n’ayant reçu antérieurement qu’une seule dose de VPC13 (Prevenar 13®) ou de VPP23 (Pneumovax®) : une dose de VPC20 (Prevenar 20®), si la vaccination antérieure remonte à plus de 1 an.
  • Personnes déjà vaccinées avec la séquence VPC13 (Prevenar 13®)-VPP23 (Pneumovax®) : une dose de VPC20 (Prevenar 20®) en respectant un délai minimal de 5 ans après la précédente injection de VPP23 (Pneumovax®).

  Les personnes à risque élevé de contracter une infection à pneumocoque sont les suivantes :

a) Patients immunodéprimés (patients concernés par les recommandations de vaccination des immunodéprimés) :

  • Aspléniques ou hypospléniques (incluant les syndromes drépanocytaires majeurs) ;
  • Atteints de déficits immunitaires héréditaires ;
  • Infectés par le VIH ;
  • Patients présentant une tumeur solide ou une hémopathie maligne ;
  • Transplantés ou en attente de transplantation d’organe solide ;
  • Greffés de cellules souches hématopoïétiques ;
  • Traités par immunosuppresseur, biothérapie et/ou corticothérapie pour une maladie auto-immune ou inflammatoire chronique
  • Atteints de syndrome néphrotique.

b) Patients non immunodéprimés porteurs d'une maladie sous-jacente prédisposant à la survenue d'Infection Invasive à Pneumocoque (IIP) :

  • Cardiopathie congénitale cyanogène, insuffisance cardiaque ;
  • Insuffisance respiratoire chronique, bronchopneumopathie obstructive, emphysème ;
  • Asthme sévère sous traitement continu ;
  • Insuffisance rénale ;
  • Hépatopathie chronique d’origine alcoolique ou non ;
  • Diabète non équilibré par le simple régime ; patients présentant une brèche ostéo-méningée, un implant cochléaire ou candidats à une implantation cochléaire.

SCHÉMA DE VACCINATION

Les recommandations relatives au vaccin Vaxneuvance® entreront en vigueur à partir du 1er janvier 2025, lorsque ce vaccin sera disponible et pris en charge par l’assurance maladie dans la cadre du droit commun.

Vaccin polyosidique conjugué : (Prevenar 13®)

Les données publiées par le « Public Health England » montrent que quatre ans après l’introduction de Prevenar en deux doses de primovaccination chez le nourrisson suivie d’une dose de rappel au cours de la deuxième année de vie, et avec un taux de couverture vaccinale de 94 %, il y a eu une diminution de 98 % de la maladie causée par les 7 sérotypes vaccinaux en Angleterre et au Pays de Galles.

Par la suite, quatre ans après le passage à Prevenar 13®, la diminution supplémentaire de l’incidence des IIP dues aux 7 sérotypes contenus dans Prevenar allait de 76 % chez les enfants de moins de 2 ans à 91 % chez les enfants de 5 à 14 ans.

Des diminutions significatives de l’incidence ont également été observées dans les groupes d’âge supérieur, qui n’avaient pas été vaccinés par Prevenar 13 (effet indirect).

Vaccin : vaccin pneumococcique conjugué 15-valent (Vaxneuvance®)

Sur la base des données d’immunogénicité et de tolérance disponibles, il est attendu un impact de VAXNEUVANCE (vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (15-valent, adsorbé)) sur la morbi-mortalité, en particulier dans les infections invasives à pneumocoques (IIP), au même titre que les autres vaccins antipneumococciques disponibles. Cependant, l’impact supplémentaire potentiel sur la réduction de la morbi-mortalité conféré par l’ajout de deux sérotypes (22F et 33F) ne peut être apprécié en l’absence de donnée d’efficacité clinique. À noter que les sérotypes les plus fréquemment isolés dans les IIP chez les enfants de moins de 15 ans en 2020 étaient les sérotypes 24F, 10A et 23B, non inclus dans les vaccins antipneumococciques. Ils représentent respectivement 16,24 %, 10,26 % et 10,26 % des bactériémies et 11,76 %, 13,73 % et 5,88 % des méningites. Les sérotypes 22F et 33F, correspondant aux sérotypes inclus dans le vaccin VAXNEUVANCE (VPC15) et non couverts par VPC13 étaient responsables de respectivement 5,13 % et 1,71 % des bactériémies et de 0 % et 5,88 % des méningites à pneumocoques en 2020.

La transposabilité des résultats des études sérologiques à la pratique clinique est de plus non assurée en raison du risque d’émergence d’infections dues à des pneumocoques de sérotypes non vaccinaux.

En conséquence, VAXNEUVANCE (vaccin pneumococcique polyosidique conjugué (15-valent, adsorbé)) contribue à répondre au besoin médical qui persiste dans la prévention de cette infection et de ses complications.

Vaccin : vaccin pneumococcique conjugué 20-valent (Prevenar20®)

 Le développement clinique du vaccin VPC 20 repose sur huit essais cliniques évaluant l’immunogénicité et la tolérance du vaccin chez des sujets âgés de plus de 18 ans naïfs de vaccination antipneumococcique ou préalablement vaccinés par les vaccins VPC 13 et VPP 23. L’efficacité clinique du vaccin VPC 20 n’a pas été évaluée. Les études menées ont permis d’évaluer l’immunogénicité et la tolérance du vaccin VPC 20 comparativement au vaccin VPC 13 pour les 13 sérotypes communs et à la stratégie VPP13/VPP 23 pour les 7 sérotypes additionnels. Contrairement à la population pédiatrique où une concentration seuil en anticorps de 0,35 µg/ml est corrélée à une efficacité clinique, il n’existe pas de corrélat de protection chez l’adulte à ce jour.

Par conséquent, la HAS insiste sur l’importance de conduire des études, notamment d’efficacité en vie réelle, pour documenter la protection à long terme conférée par un VPC. Elle rappelle en outre qu’à la différence du vaccin polyosidique non conjugué, les vaccins conjugués sont efficaces sur le portage et peuvent induire une immunité de groupe en cas de couverture vaccinale élevée.

Vaccin pneumococcique polysaccharidique non conjugué 23-valent (Pneumovax®)

L'efficacité du vaccin polyosidique Pneumococcique multivalent a été établie pour les pneumonies et bactériémies à pneumocoques lors d'essais randomisés contrôlés réalisés sur des mineurs travaillant dans des mines d'or, en Afrique du Sud. La protection du vaccin était de 91,7 %. Dans des essais cliniques conduits dans une population pour laquelle le vaccin est indiqué, l'efficacité du vaccin était de 50 à 70 % (par exemple chez les sujets atteints de diabète sucré, d'affection cardiaque ou pulmonaire chronique et d'asplénie).

Une étude a montré que la vaccination est significativement protectrice contre la maladie pneumococcique invasive due à des sérotypes individuels particuliers (exemple : 1, 3, 4, 8, 9V et 14). Pour les autres sérotypes, le nombre de cas détectés dans cette étude était trop faible pour conclure sur une protection spécifique par sérotype.

Les résultats d'une étude épidémiologique suggèrent que la vaccination peut assurer une protection pendant au moins 9 ans après l'administration de la dose initiale de vaccin. Il a été rapporté que plus la vaccination est ancienne, plus l'efficacité diminue, en particulier chez les sujets très âgés (85 ans et plus).

Le vaccin n’est pas efficace dans la prévention de l’otite moyenne aigüe, de la sinusite et des autres infections courantes des voies aériennes supérieures.

Quatre types de vaccins anti-pneumococciques sont disponibles en France :

  • VPC13 :  vaccin pneumococcique conjugué 13-valent (Prevenar 13®)
  • VPC15 : vaccin pneumococcique conjugué 15-valent (Vaxneuvance®)
  • VPC20 : vaccin pneumococcique conjugué 20-valent (Prevenar20®)
  • VPP23 : vaccin pneumococcique polysaccharidique non conugué 23-valent (Pneumovax®)
Nom commercial*

Prevenar 13®

Maladies
concernées

Méningites, septicémies et pneumonies à pneumocoque

Type de vaccin 13-valent
Pour qui ? À partir de 2 mois
Remboursement** Pris en charge à 65% par l’assurance maladie**
Nom commercial*

Pneumovax®

Maladies
concernées

Méningites, septicémies et pneumonies à pneumocoque

Type de vaccin 23-valent
Pour qui ? À partir de 2 ans
Remboursement** Pris en charge à 65% par l’assurance maladie**
Nom commercial*

Vaxneuvance®

Maladies
concernées

Méningites, septicémies et pneumonies à pneumocoque

Type de vaccin 15-valent
Pour qui ? Nourrissons à partir de 2 mois, enfants et adolescents avant 18 ans
Remboursement** Pris en charge à 65% par l’assurance maladie**
Nom commercial*

Prevenar 20®

Maladies
concernées

Méningites, septicémies et pneumonies à pneumocoque

Type de vaccin 20-valent
Pour qui ? Adultes de 18 ans et plus
Remboursement** Pris en charge à 65% par l’assurance maladie**
Nom
commercial*
Maladies
concernées
Type
de vaccin
Pour qui ? Remboursement

Prevenar 13®

Méningites, septicémies et pneumonies à pneumocoque

13-valent À partir de 2 mois Pris en charge à 65% par l’assurance maladie**

Pneumovax®

Méningites, septicémies et pneumonies à pneumocoque

23-valent À partir de 2 ans Pris en charge à 65% par l’assurance maladie**

Vaxneuvance®

Méningites, septicémies et pneumonies à pneumocoque

15-valent Nourrissons à partir de 2 mois, enfants et adolescents avant 18 ans Pris en charge à 65% par l’assurance maladie**

Prevenar 20®

Méningites, septicémies et pneumonies à pneumocoque

20-valent Adultes de 18 ans et plus Pris en charge à 65% par l’assurance maladie**

*Cliquez sur le nom du vaccin pour obtenir son prix et plus d’informations.
**Le montant restant est généralement remboursé par les complémentaires-santé (mutuelles).

Il convient de se référer au résumé des caractéristiques du produit (RCP) de ce vaccin, disponible sur le site de la base de données publique des médicaments, pour connaître l’ensemble des contre-indications.

Vaccin polyosidique conjugué : (Prevenar 13®)

Ce vaccin est contre-indiqué en cas d’hypersensibilité à l’un des composants du vaccin. Comme pour les autres vaccins, l’administration de ce vaccin doit être différée chez une personne présentant une maladie fébrile aiguë sévère. En revanche, une infection mineure, telle qu’un rhume, ne doit pas conduire à différer la vaccination.

Vaccin : vaccin pneumococcique conjugué 15-valent (Vaxneuvance®)

 Ce vaccin est contre-indiqué chez les personnes présentant une hypersensibilité aux substances actives, à l’un des excipients, ou à un vaccin contenant l’anatoxine diphtérique.

Vaccin : vaccin pneumococcique conjugué 20-valent (Prevenar20®)

Ce vaccin est contre-indiqué chez les personnes présentant une hypersensibilité aux substances actives, à l’un des excipients, ou à un vaccin contenant l’anatoxine diphtérique.

Vaccin pneumococcique polysaccharidique non conjugué 23-valent (Pneumovax®)

Ce vaccin est contre-indiqué chez les personnes présentant une hypersensibilité aux substances actives, à l’un des excipients, ou à un vaccin contenant l’anatoxine diphtérique.

Il convient de se référer au résumé des caractéristiques du produit (RCP) de ce vaccin, disponible sur le site de la base de données publique des médicaments, pour connaître l’ensemble des effets indésirables.

Les effets indésirables doivent être déclarés au centre régional de pharmacovigilance correspondant au lieu d’exercice du médecin traitant/spécialiste du patient.

Depuis le 13 mars 2017, les professionnels de santé ou les usagers peuvent également signaler, en quelques clics, aux autorités sanitaires tout événement indésirable sur le site signalement-sante.gouv.fr, dont les effets indésirables, incidents ou risques d'incidents liés aux produits de santé.

Vaccin polyosidique conjugué : (Prevenar 13®)

La tolérance du vaccin 13-valent a été évaluée lors d’études cliniques contrôlées, au cours desquelles environ 4400 nourrissons ont reçu au moins une dose de vaccin. Dans toutes les études chez les nourrissons, Prevenar 13® a été co-administré avec les vaccins pédiatriques habituels. Une étude publiée en 2016, reprenant les 376 déclarations françaises d’effets indésirables notifiés entre juillet 2010 et novembre 2014 suite à la distribution de 11800000 doses, confirmait les résultats des études cliniques.

Prevenar 13® est généralement bien toléré lorsqu’il est administré avec d’autres vaccins pédiatriques.

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés sont de nature comparable à ceux observés avec les autres vaccins pédiatriques. Quel que soit le rang vaccinal considéré, il s’agit de : sensibilité au site d’injection (>40%) et réactions systémiques à type d’irritabilité (>60%), hypersomnie (>40%), fièvre comprise entre 38°C et 39°C (>25%).

Des réactions au site d’injection et de fièvre d’intensité modérée ont été plus fréquemment rapportées chez les enfants âgés de plus de 12 mois dans le cadre du rappel par rapport à ceux observés chez les nourrissons au cours de la primovaccination. Il s’agit de sensibilité au site d’injection (52% vs 44%) et d’érythème au site d’injection (43% vs 33%) et de fièvre comprise entre 38°C et 39 °C (41% vs 28%).

Vaccin : vaccin pneumococcique conjugué 15-valent (Vaxneuvance®)

  • Nourrissons et enfants âgés de 6 semaines à moins de 2 ans :

Les effets indésirables les plus fréquents étaient la fièvre ≥ 38° C (75,2%), l’irritabilité (74,5 %), la somnolence (55,0 %), la douleur au site d’injection (44,4 %), l’érythème au site d’injection (41,7 %), la diminution de l’appétit (38,2 %), l’induration au site d’injection (28,3 %) et le gonflement au site d’injection (28,2 %), d’après les résultats obtenus chez 3 589 participants. La majorité des effets indésirables sollicités étaient légers à modérés (en termes d’intensité ou de taille) et de courte durée (≤ 3 jours). Des réactions sévères (définies comme extrêmement stressantes ou empêchant d’effectuer les activités habituelles ou d’une taille > 7,6 cm) sont survenues chez ≤ 3,5 % des nourrissons et des enfants après toute dose, à l’exception de l’irritabilité qui est survenue chez 11,4 % des participants.

  • Enfants et adolescents âgés de 2 ans à moins de 18 ans :

Les effets indésirables les plus fréquents étaient la douleur au site d’injection (54,8 %), la myalgie (23,7 %), le gonflement au site d’injection (20,9 %), l’érythème au site d’injection (19,2 %), la fatigue (15,8 %), la céphalée (11,9 %), l’induration au site d’injection (6,8 %) et la fièvre ≥ 38 °C (5,6 %). La majorité des effets indésirables sollicités étaient légers à modérés (en termes d’intensité ou de taille) et de courte durée (≤ 3 jours) ; des réactions sévères (définies comme extrêmement stressantes ou empêchant d’effectuer les activités habituelles ou d’une taille > 7,6 cm) sont survenues chez ≤ 4,5 % des enfants et adolescents.

  • Adultes âgés de 18 ans et plus :

Dans l’analyse groupée des 7 études, les effets indésirables les plus fréquents étaient la douleur au site d’injection (64,6 %), la fatigue (23,4 %), la myalgie (20,7 %), la céphalée (17,3 %), le gonflement au site d'injection (16,1 %), l’érythème au site d’injection (11,3 %) et l’arthralgie (7,9 %). La majorité des effets indésirables sollicités étaient légers (en termes d’intensité ou de taille) et de courte durée (≤ 3 jours) ; des réactions sévères (définies comme des événements empêchant d’effectuer une activité normale de la vie quotidienne ou d’une taille > 10 cm) sont survenues chez ≤ 1,5 % des adultes au cours du programme clinique. Les sujets plus âgés ont rapporté moins d’effets indésirables que les adultes plus jeunes.

Vaccin : vaccin pneumococcique conjugué 20-valent (Prevenar20®)

  • Patients âgés de 6 semaines à moins de 15 mois :

Prevenar 20 a été bien toléré lorsqu’il a été administré selon un schéma à 3 doses et 4 doses, dans les populations de l’étude sur les nourrissons, avec de faibles taux de réactions locales sévères et d’événements systémiques, et la plupart des réactions se sont résolues dans un délai de 1 à 3 jours. Les pourcentages de participants ayant présenté des réactions locales et des événements systémiques après Prevenar 20 étaient généralement similaires à ceux observés après Prevenar 13. Les réactions locales et les événements systémiques les plus fréquemment rapportés après toute dose de Prevenar 20 étaient l’irritabilité, la somnolence et la douleur au site d’injection.

  • Patients âgés de 15 mois à moins de 18 ans :

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés (> 10 %) après toute dose de Prevenar 20 chez les participants âgés de moins de 2 ans étaient l’irritabilité (61,8 %), la douleur au site d’injection (52,5 %), la somnolence/l’hypersomnie (41,7 %), la rougeur au site d’injection (37,7 %), l’appétit diminué (25,0 %), le gonflement au site d’injection (22,1 %) et la fièvre ≥ 38,0 °C (11,8 %). Chez les participants âgés de 2 ans et plus, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés étaient la douleur au site d’injection (66,0 % à 82,9 %), la douleur musculaire (26,5 % à 48,3 %), la rougeur au site d’injection (15,1 % à 39,1 %), la fatigue (27,8 % à 37,2 %), les céphalées (5,6 % à 29,3 %) et le gonflement au site d’injection (15,6 % à 27,1 %).

  • Patients âgés de 18 ans et plus :

Les effets indésirables les plus fréquemment rapportés ont été la douleur au site d’injection (79,2 %), la douleur musculaire (62,9 %), la fatigue (46,7 %), les céphalées (36,7 %) et la douleur articulaire (16,2 %). Chez les participants âgés de 50 à 59 ans de l’étude 1007, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés ont été la douleur au site d’injection (72,5 %), la douleur musculaire (49,8 %), la fatigue (39,3 %), les céphalées (32,3 %) et la douleur articulaire (15,4 %). Chez les participants âgés de ≥ 60 ans de l’étude 1007, les effets indésirables les plus fréquemment rapportés ont été la douleur au site d’injection (55,4 %), la douleur musculaire (39,1 %), la fatigue (30,2 %), les céphalées (21,5 %) et la douleur articulaire (12,6 %). Ces effets ont généralement été d’intensité légère ou modérée et ont disparu quelques jours après la vaccination.

Vaccin pneumococcique polysaccharidique non conjugué 23-valent (Pneumovax®)

  • Population pédiatrique :

Une étude clinique a été conduite pour évaluer l'efficacité et l'immunogénicité de PNEUMOVAX chez 102 sujets incluant 25 sujets âgés de 2 à 17 ans, 27 sujets âgés de 18 à 49 ans, et 50 sujets âgés de 50 ans et plus. Le type et la sévérité des réactions au site d'injection et des effets indésirables systémiques rapportés chez les enfants âgés de 2 à 17 ans étaient comparables à ceux rapportés chez les adultes âgés de 18 ans et plus. Cependant, la proportion des sujets avec des réactions au site d'injection et des effets indésirables systémiques était supérieure chez les sujets âgés de 2 à 17 ans par rapport aux sujets âgés de 18 ans et plus.

  • Population adulte :

Une étude clinique de primo-vaccination et revaccination a été conduite chez 379 adultes âgés de 50 à 64 ans et chez 629 adultes âgés de 65 ans et plus. Dans le groupe de sujets ayant reçu une revaccination, le taux global d'effets indésirables au site d'injection chez les sujets plus âgés était comparable à celui observé chez les sujets plus jeunes. Les réactions au site d'injection apparaissaient dans les 3 jours suivant la vaccination et disparaissaient généralement en 5 jours. Le taux d'effets indésirables systémiques, liés au vaccin, observé dans le groupe des sujets revaccinés plus âgés était comparable au taux observé chez les sujets plus jeunes. D'une façon générale, les effets systémiques les plus fréquents étaient les suivants : asthénie/fatigue, myalgies et céphalées. Un traitement symptomatique a conduit à une guérison complète dans la plupart des cas.

Il est pris en charge à 65% par l’Assurance Maladie, le montant restant est généralement remboursé par les complémentaires-santé (mutuelles).

Il est disponible en pharmacie et doit être conservé au réfrigérateur entre + 2°C et + 8°C. Il ne doit pas être congelé.

La vaccination peut être réalisée en libéral, en pharmacie, à l’hôpital ou dans un laboratoire d'analyses médicales ou, pour les enfants jusqu’à 6 ans, en PMI. Au-delà de 6 ans, elle peut être réalisée dans un centre de vaccination public.

L’injection du vaccin est prise en charge par l’Assurance maladie et les complémentaires-santé dans les conditions habituelles.

Il n’y a pas d’avance de frais dans les centres de vaccination publics ou en PMI.

Le vaccin est administré par voie intramusculaire.

La vaccination doit être inscrite dans le carnet de santé ou de vaccination, et sur le carnet de vaccination électronique inclus dans l’espace numérique en santé « Mon espace santé ». 

À savoir
Afin de savoir s’il existe des difficultés d'approvisionnement de vaccins, consultez la rubrique dédiée sur le site Internet de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM).

Administration avec d’autres vaccins

Il convient de se référer au résumé des caractéristiques du produit (RCP) de ces vaccins, disponible sur le site de la base de données publique des médicaments.

Vaccin polyosidique conjugué : (Prevenar 13®)

Ce vaccin peut être co-administré avec les vaccins suivant sous forme de vaccins monovalents ou de vaccins combinés : diphtérique, tétanique, coquelucheux acellulaire ou à germes entiers, Haemophilus influenzae b, poliomyélitique inactivé, hépatite B, méningococcique de sérogroupe C, rougeole, oreillons, rubéole, varicelle et rotavirus.

Il peut être également être co-administré entre 12 et 23 mois avec le vaccin méningococcique polyosidique des groupes A, C, W et Y conjugué à l’anatoxine tétanique.

Chez les adultes de 50 ans et plus, Prevenar 13 peut également être co-administré avec le vaccin inactivé trivalent contre la grippe saisonnière.

Vaccin : vaccin pneumococcique conjugué 15-valent (Vaxneuvance®)

 Les différents vaccins injectables doivent toujours être administrés à des sites d’injection différents. Les traitements immunosuppresseurs peuvent diminuer les réponses immunitaires aux vaccins.

  • Nourrissons et enfants âgés de 6 semaines à moins de 2 ans : Vaxneuvance peut être administré de manière concomitante avec chacun des antigènes vaccinaux suivants, sous forme de vaccins monovalents ou de vaccins combinés : diphtérie, tétanos, coqueluche, poliomyélite (sérotypes 1, 2 et 3), hépatite A, hépatite B, Haemophilus influenzae type b, rougeole, oreillons, rubéole, varicelle et rotavirus.
  • Enfants et adolescents âgés de 2 ans à moins de 18 ans : aucune donnée n’est disponible concernant la co-administration de Vaxneuvance avec d’autres vaccins.

Vaccin : vaccin pneumococcique conjugué 20-valent (Prevenar20®)

Lorsque Prevenar 20 a été administré à des adultes âgés de ≥ 65 ans en même temps que la troisième dose (de rappel) d’un vaccin à ARNm (à nucléoside modifié) contre la COVID-19, le profil de tolérance a généralement ressemblé à celui du vaccin à ARNm (à nucléoside modifié) contre la COVID-19 administré seul. Quelques différences ont été observées au niveau du profil de sécurité par rapport à l’administration de Prevenar 20 seul. Dans l’essai de phase III B7471026 (étude 1026), la fièvre (13,0 %) et les frissons (26,5 %) ont été rapportés comme « très fréquents » lors de la co-administration. Un cas de sensations vertigineuses (0,5 %) a également été rapporté dans le groupe de co-administration.

Vaccin pneumococcique polysaccharidique non conjugué 23-valent (Pneumovax®)

L'administration simultanée de ce vaccin avec le vaccin grippal est possible à condition d'utiliser des seringues et des sites d'injection différents.

L'administration simultanée avec le vaccin Zostavax® est également possible. L’utilisation concomitante de PNEUMOVAX et de ZOSTAVAX a conduit à une diminution de l'immunogénicité de ZOSTAVAX au cours d’une petite étude clinique. Toutefois, les données recueillies lors d’une vaste étude observationelle n’ont pas révélé de risque accru de zona après l’administration concomitante des deux vaccins.

Vaccination et don du sang

Le don du sang est autorisé après une vaccination contre le pneumocoque.