Vaccination HPV : la HAS recommande un rattrapage pour les femmes et les hommes jusqu’à 26 ans révolus

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La Haute Autorité de santé (HAS) a recommandé ce 13 mai 2025 le rattrapage vaccinal contre le papillomavirus (HPV) jusqu’à 26 ans pour les hommes comme les femmes, tout en rappelant que la priorité demeurait la vaccination des adolescents de 11 à 14 ans. 

Actuellement, la vaccination est recommandée en France pour les jeunes filles et les jeunes garçons, âgés de 11 à 14 ans révolus, avec un rattrapage vaccinal pour les deux sexes, entre 15 et 19 ans révolus. Elle est également recommandée jusqu’à 26 ans révolus pour les hommes qui ont ou ont eu des relations sexuelles avec des hommes (HSH). 

Compte tenu du fardeau lié aux infections et aux cancers induits par les virus HPV, notamment le cancer du col de l’utérus, et des données disponibles, la HAS recommande l’élargissement du rattrapage de la vaccination contre les virus HPV par le vaccin Gardasil 9 aux jeunes hommes et aux jeunes femmes, indépendamment de leur orientation sexuelle et qui n’auraient pas été vaccinés à l’adolescence entre 11 et 14 ans, jusqu’à l’âge de 26 ans révolus.

La HAS rappelle que la priorité reste la poursuite de l’amélioration de la couverture vaccinale anti-HPV dans la population cible, à savoir les adolescents, filles et garçons, âgés de 11 à 14 ans. Elle insiste sur le fait que la protection conférée par le vaccin est optimale lorsqu’il est administré le plus tôt possible et que la vaccination ne doit donc pas être retardée à l'âge adulte.

La HAS précise que le vaccin Gardasil 9 peut être administré, si nécessaire, de manière concomitante avec les vaccins suivants recommandés dans la population des jeunes adultes : le rappel dTcaP à l’âge de 25 ans et la vaccination de rattrapage contre les infections invasives à méningocoques (vaccins ACWY), dorénavant recommandée entre 15 et 24 ans.

La HAS invite les professionnels de santé à surveiller les personnes vaccinées pendant quinze minutes suivant l’injection, afin de prévenir le risque de syncopes et de malaises.

La HAS rappelle que le vaccin ne protège pas contre tous les types d’HPV à haut risque, ni contre les infections HPV déjà existantes au moment de la vaccination. Ainsi, la vaccination ne remplace pas le dépistage du cancer du col de l’utérus, et un suivi gynécologique régulier doit être effectué chez toutes les femmes, y compris les femmes vaccinées, âgées de plus de 25 ans. Dans un contexte de hausse de plus en plus marquée des infections sexuellement transmissibles, la stratégie de rattrapage anti-HPV constitue un levier supplémentaire de prévention, contribuant à réduire la circulation des virus HPV dans la population générale et le fardeau global des infections HPV induites.

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