Hépatite A

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L’hépatite A est une maladie cosmopolite liée au péril fécal, dont les aspects épidémiologiques diffèrent selon les niveaux socio-économique et sanitaire des pays. Dans les pays industrialisés, l’épidémiologie de l’hépatite A s’est profondément modifiée au cours des dernières décennies. Les progrès de l’hygiène raréfient les contacts avec le virus de l’hépatite A (VHA) et augmentent la réceptivité des populations à ce virus. L’amélioration des conditions sanitaires s’est accompagnée d’une diminution de l’immunité collective naturelle contre le VHA.

L’hépatite A est une maladie infectieuse aiguë du foie provoquée par un virus : le virus de l’hépatite A (VHA). Elle se distingue de l’hépatite B ou C notamment par ses modes de transmission et le fait que la maladie ne devient jamais chronique.

La transmission par voie féco-orale est de loin la plus courante. La contamination par contact direct, de personne à personne, à partir d’un sujet infecté est la plus fréquente, par exemple au sein des familles et dans les collectivités fermées (établissements pour la jeunesse handicapée, crèches, écoles maternelles). Chez les homme(s) ayant des rapports sexuels avec un (des) autre(s) homme(s) (HSH), les pratiques sexuelles digito-anales ou oro-anales favoriseraient la transmission de la maladie.

La contamination peut être indirecte par consommation d’eau contaminée, de coquillages récoltés en eau insalubre insuffisamment cuits et/ou par ingestion d’aliments contaminés pendant la culture, la récolte ou avant la distribution (salades, tomates, oignons frais, fraises/framboises surgelées) ou enfin contaminés par un préparateur infecté.

D’autres modes de contamination existent mais restent secondaires sur le plan épidémiologique. Il existe un risque de transmission parentérale du VHA à partir de produits sanguins labiles (donneur en phase virémique). Pour les usagers de drogues intraveineuses, lors de la pratique d’injection ou lors de la préparation du produit. Cependant, ce risque peut aussi être lié à de mauvaises conditions de vie précaire.

Le VHA a été retrouvé dans la salive, dans des secrétions naso-pharyngées ou des urines. Cependant, une transmission par ces liquides biologiques n’a pas été démontrée.

Clinique

La période d’incubation est de quinze à cinquante jours, mais de trente jours en moyenne. Généralement asymptomatique avant l’âge de 6 ans, l’hépatite A se manifeste dans plus de 70% des cas chez l’adulte par un ictère franc, cutanéo-muqueux, régressant en dix à vingt jours. L’évolution est en règle générale favorable. Beaucoup plus rarement, on peut observer des formes prolongées (15% des cas) se caractérisant par une évolution sur plusieurs semaines ou mois, des formes avec rechutes dans 1 à 2% des cas après une guérison complète ou une rémission partielle. Il n’y a pas de forme chronique.

Les réinfections par le VHA sont fréquentes, surtout dans les zones d’endémie, mais restent infra-cliniques en raison du haut niveau de l’immunité acquise après primo-infection.

La sévérité de la maladie augmente avec l’âge, avec une évolution possible vers une hépatite fulminante (létalité 0,1%-0,3% ; 1,8% parmi les plus de 50 ans) dont le pronostic reste très défavorable malgré le recours possible à une transplantation hépatique d’urgence.

Le diagnostic d’une hépatite A repose sur la détection des IgM spécifiques anti-VHA par technique Elisa. Les IgM apparaissent avec le pic des ALAT, dès le début de la phase ictérique, et disparaissent en quelques mois. Les IgG anti-VHA, présentes dès la phase aiguë de l’hépatite, persistent généralement toute la vie. Leur détection est utile dans les enquêtes séro-épidémiologiques et pour la sélection prévaccinale. Lors d’épidémies survenant chez de jeunes enfants, des prélèvements salivaires peuvent permettre la détection des IgM, des IgG et même l’identification du virus.

Le centre national de référence (CNR) peut effectuer la détection du virus par PCR et son génotypage à partir du sang ou même de la salive, permettant de caractériser la souche de manière très précise.

Épidémiologie/Couverture vaccinale

L’excrétion fécale de concentrations très élevées de particules virales et leur grande résistance dans le milieu extérieur expliquent les différents modes de contamination. L’excrétion fécale du virus débute trois à dix jours avant l’apparition des signes cliniques (environ quinze jours après l’ingestion du virus) et ne dépasse pas en moyenne trois semaines après le début des signes cliniques.

En fonction du risque de transmission du VHA, on distingue quatre types de zones géographiques :

  • des zones de haute endémicité : où le risque de contracter une hépatite A est très élevé et où la population autochtone est contaminée très tôt dans la vie en raison d’un niveau insuffisant d’hygiène collective (Afrique, Moyen-Orient, sous-continent indien, Chine, Amérique Centrale et du Sud) ;
  • des zones d’endémicité moyenne : elles sont disséminées sur tous les continents ;
  • des zones d’endémicité faible : la plupart des pays industrialisés, c’est-à-dire l’Amérique du Nord, l’Europe du Nord, le Japon et l’Australie entrent dans cette catégorie. La circulation du virus est devenue très rare, mais n’est pas abolie. Des épidémies de source commune peuvent survenir (par exemple liées à la consommation de coquillages). La France est un pays de faible endémicité ;
  • des zones de très faible endémicité : où le risque d’une contamination autochtone est devenu pratiquement nul. Les pays scandinaves ont éliminé l’hépatite A et leurs habitants sont extrêmement vulnérables à cette maladie lorsqu’ils se déplacent à l’étranger.

Depuis novembre 2005, l’hépatite A aiguë est une maladie à déclaration obligatoire (DO). De 2006 à 2016, 11 855 cas ont été déclarés, en moyenne 1 078 cas par an (2 cas/100 000 habitants). Jusqu’en 2016, l’incidence moyenne annuelle chez les moins de 15 ans était trois fois plus élevée que celle des plus de 15 ans (3,66/100 000 versus 1,22/100 000). Chaque année, un pic du nombre de cas survient en septembre-octobre lié aux séjours pendant les vacances dans des pays de haute endémicité, représentant 46% des cas notifiés en 2016. Les expositions à risque les plus fréquentes étaient liées à la présence d’autres cas d’hépatite A dans l’entourage et à un séjour hors France métropolitaine, en moyenne respectivement 45% et 39% des cas notifiés. Il s’agissait de l’entourage familial pour plus de trois quarts des cas et d’un séjour dans l’un des pays du Maghreb dans près de la moitié des cas.

En 2017, le nombre de cas a fortement augmenté passant de 697 cas en 2016 à 3391 en 2017. Cet excès de cas est lié à une épidémie toujours en cours touchant majoritairement des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Cette épidémie touche actuellement plusieurs pays d’Europe et a amené les différents états (incluant la France) à renforcer la promotion de la vaccination contre l’hépatite A à destination de la population HSH à risque, déjà inclue dans les recommandations vaccinales.

La déclaration obligatoire permet la détection de cas groupés ou d’épidémies et la prise rapide des mesures de contrôle adaptées aux différentes situations. Chaque année, des cas groupés surviennent dans des établissements scolaires et des établissements pour l’enfance handicapée. Des épidémies sont signalées dans des populations vivant sur des sites d’accueil pour gens du voyage dans des conditions sanitaires précaires.

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Le vaccin contre l'hépatite A

RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES

La vaccination contre l’hépatite A est recommandée pour :

  • les jeunes accueillis dans les établissements pour l’enfance et la jeunesse handicapées ;
  • les personnes atteintes de mucoviscidose ;
  • les personnes atteintes de maladies du foie pouvant devenir chroniques, par exemple celles qui sont dues aux virus des hépatites B et C ou à une consommation excessive d’alcool ;
  • les enfants, à partir de l’âge de 1 an, nés de familles dont au moins un des membres est originaire d’un pays où sévit de manière importante l’hépatite A et qui sont susceptibles d’y séjourner ;
  • les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.

RECOMMANDATIONS PARTICULIÈRES

Autour d’une personne infectée

Une réflexion menée en 2008 a conduit à préconiser (avis du HCSP du 13 février 2009) cette vaccination dans des situations épidémiologiques particulières (vaccination autour d’un cas, vaccination d’une collectivité lors d’épisodes de cas groupés), en complément des mesures d’hygiène, du contrôle et de l’amélioration des dispositifs sanitaires, de la détection et de l’information des sujets contacts.

La vaccination est recommandée pour les personnes de l’entourage du ou des cas qui :

  • n’ont pas été vaccinées contre cette maladie dans le passé ;
  • sont nées après 1945 ;
  • n’ont jamais eu de jaunisse ;
  • n’ont pas séjourné dans un pays fortement touché par l’hépatite A.

Il est recommandé de les vacciner le plus tôt possible sans examen sérologique préalable et dans un délai maximum de quatorze jours suivant l’apparition des signes cliniques du cas index.

Pour les autres situations, une prise de sang sera d’abord réalisée pour vérifier l’absence d’antécédent d’hépatite A. Seules les personnes ayant une sérologie négative devront être vaccinées.

La vaccination est également recommandée au sein d’une communauté en situation d’hygiène précaire, lorsqu’il existe un cas d’hépatite A. Cette mesure permet d’éviter une épidémie au sein de la communauté et une diffusion plus large de la maladie.

Lors de la survenue de cas groupés (deux cas et plus) dans une collectivité et n’ayant pas d’autre facteur de risque évident, la vaccination peut être envisagée dans des situations exceptionnelles et après vérification de l’application effective des mesures d’hygiène et d’une surveillance active par l’agence régionale de santé (ARS).

En milieu professionnel

La vaccination contre l’hépatite A est recommandée pour les professionnels à risque de contamination :

  • personnes s’occupant d’enfants n’ayant pas atteint l’âge de la propreté (personnels des crèches, assistantes maternelles, etc.) ;
  • personnels des structures collectives d’accueil pour personnes handicapées ;
  • professionnels impliqués dans la préparation alimentaire en restauration collective (cantines) ;
  • personnes chargées du traitement des eaux usées et des égouts.

La vaccination contre l’hépatite A est pratiquée chez les militaires.

Pour les voyageurs

La vaccination est recommandée à partir de l’âge de 1 an pour tous les voyageurs devant séjourner dans une région du monde où l’hygiène est précaire, quelles que soient les conditions du séjour. Elle est particulièrement recommandée chez les personnes souffrant d’une maladie chronique du foie ou de mucoviscidose, chez les personnes greffées ou en attente de greffe et chez les personnes vivant avec le VIH.

La dose de vaccin doit être administrée au moins quinze jours avant le départ.

Un examen du sang préalable à la vaccination recherchant des anticorps montrant que la personne a déjà été infectée peut être utile pour les personnes :

  • ayant des antécédents d’ictère ;
  • ayant passé leur enfance dans une zone fortement touchée par l’hépatite A ;
  • nées avant 1945.

DÉPISTAGE SÉROLOGIQUE PRE-VACCINAL

Il est inutile de vacciner les individus immuns à la suite d’une infection, symptomatique ou non, par le VHA.

Un examen sérologique préalable pour la recherche des anticorps anti-VHA est donc pertinent pour les personnes ayant des antécédents d’ictère, ayant passé leur enfance en zone d’endémie ou nées avant 1945. La présence d’anticorps anti-VHA (IgG) traduit une immunité antérieure.

SCHÉMA DE VACCINATION

Schéma de vaccination des vaccins non combinés

Population pédiatrique (à partir de l'âge de 12 mois jusqu’à 15 ans révolus) :

  • Avaxim 80® : une dose, puis une dose de rappel administrée 6 mois à 10 ans après la primovaccination.
  • Havrix 720® : une dose, puis une dose de rappel administrée 6 à 12 mois après la première injection. Cette dose de rappel peut être administrée jusqu’à 5 ans après la première dose.

Population adulte :

  • Avaxim 160®: une dose puis une dose de rappel 6 à 12 mois plus tard, cette dose de rappel pouvant être administrée jusqu’à 36 mois après la première dose.
  • Havrix 1440® : une dose puis une dose de rappel 6 à 12 mois plus tard, cette dose de rappel pouvant être administrée jusqu’à 5 ans après la première dose.
  • Vaqta 50®: une dose puis une dose de rappel 6 à 18 mois après cette première dose.

Schéma de vaccination des vaccins combinés

Pour les vaccins combinés de l’hépatite A et de l’hépatite B Twinrix® Adulte et Twinrix Enfant®, le schéma recommandé comprend trois doses, les deux premières à un mois d’intervalle, la troisième six mois plus tard.

Pour le vaccin combiné de l’hépatite A et de la fièvre typhoïde Tyavax®, indiqué à partir de 16 ans, la protection est obtenue quatorze jours après l’administration d’une seule dose. La dose de rappel de la vaccination hépatite A peut être administrée six à douze mois, voire jusqu’à trente-six mois plus tard avec un vaccin monovalent ou avec Tyavax® si le risque de typhoïde persiste.

Schéma temporaire en cas de pénurie de vaccins

Dans le cadre de tensions d’approvisionnement des vaccins contre l’hépatite A, les recommandations ont été modifiées :

  • de n’effectuer qu’une seule dose pour les nouvelles vaccinations ;
  • de ne pas effectuer de rappel pour les personnes ayant déjà reçu une ou deux doses, même si elles sont à nouveau en situation d’exposition (sauf pour les personnes immunodéprimées) ; l’administration d’une 2ème dose pour ces personnes ne se fera qu’après le retour à la normale de la situation ;
  • de vacciner, en priorité :
    • les enfants à partir de l’âge de 1 an, qui vont se rendre dans un pays de haute endémicité,
    • les personnes de l’entourage d’un ou plusieurs cas confirmés conformément aux recommandations inscrites au calendrier vaccinal : en milieu familial et en collectivités,
    • les voyageurs si les conditions de leur séjour les exposent à un risque élevé de contamination. Ceux nés avant 1945 ne seront vaccinés qu’après la pratique d’une sérologie prouvant l’absence d’immunisation,
    • les personnes immunodéprimées exposées,
    • les personnes atteintes de mucoviscidose et/ou de pathologies susceptibles d’évoluer vers une hépatopathie chronique. La pratique préalable d’une sérologie est recommandée chez les personnes adultes,
    • les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), la pratique d’une sérologie préalable est recommandée.

En outre il est déconseillé :

  • d’utiliser les vaccins combinés hépatite B-hépatite A pour les personnes dont l’indication est un vaccin dirigé uniquement contre l’hépatite A ;
  • d’utiliser une double dose de vaccin pédiatrique.

Les vaccins contre l’hépatite A sont très immunogènes, les taux de séroconversion étant de 98 à 100% un mois après la première injection. Un rappel, pratiqué douze mois plus tard, entraîne une remontée des taux d’anticorps supérieure à celle obtenue après un rappel à six mois. L’immunogénicité du vaccin est conservée chez les patients infectés par le VIH lorsque le taux de lymphocytes CD4 est supérieur à 200/mm3, de même que chez les patients porteurs d’une hépatite chronique B ou C.

Pour le vaccin Havrix®, premier vaccin mis sur le marché, on dispose aujourd’hui d’un recul suffisant pour mieux apprécier la durée de protection, grâce à des études effectuées avec un recul de cinq à sept ans. La cinétique des anticorps comporte quatre phases : après l’ascension et le plateau qui suivent l’injection de rappel, une décroissance est observée, rapide pendant les premiers mois, puis lente au bout d’une année. Les anticorps persisteraient à un taux protecteur, c’est-à-dire supérieur ou égal à 20 mUI/ml, au moins dix ans. Différents travaux plaident en faveur d’une protection, même après disparition des anticorps sériques, liée à la mémoire immunitaire.

Le taux d’efficacité vaccinale, d’après une étude clinique menée en Thaïlande sur plus de 40 000 enfants scolarisés, est évalué à 97%.

Trois vaccins entiers inactivés contre l’hépatite A sont actuellement disponibles en France, Havrix®, Avaxim® et Vaqta®. Un vaccin combiné contre l’hépatite A et l’hépatite B a été mis sur le marché en 1996, Twinrix®.

De plus, un vaccin associé contre l’hépatite A et la typhoïde, Tyavax®, est disponible pour les personnes de plus de 15 ans. Il contient 160 unités antigéniques de souche vaccinale GBM cultivée sur MRC-5 et 25 µg de polyosides capsulaires de Salmonella Typhi (souche Ty 2) par dose.

Tableau 1. Composition des vaccins contre l’hépatite A destinés aux adultes.

Nom déposé

Havrix® 1440

Avaxim® 160

Vaqta® 50 U

Twinrix® Adulte

Tyavax®

Souche vaccinale

Souche HM 175 - cultivée sur MRC-5

Souche GBM - cultivée sur MRC-5

Souche CR326F cultivée sur MRC5

Souche HM 175 - cultivée sur MRC-5

Souche GBM - cultivée sur MRC-5

Dosage en antigène

1 440 unités Elisa

160 unités - antigéniques

50 U

720 unités Elisa + 20 µg d’antigène HBs

160 U

Volume injecté

1 ml

0,5 ml

1 ml

1 ml

1 ml

Nom déposé

Souche vaccinale

Dosage en antigène

Volume injecté

Havrix® 1440

Souche HM 175 - cultivée sur MRC-5

1 440 unités Elisa

1 ml

Avaxim® 160

Souche GBM - cultivée sur MRC-5

160 unités - antigéniques

0,5 ml

Vaqta® 50 U

Souche CR326F cultivée sur MRC5

50 U

1 ml

Twinrix® Adulte

Souche HM 175 - cultivée sur MRC-5

720 unités Elisa + 20 µg d’antigène HBs

1 ml

Tyavax®

Souche GBM - cultivée sur MRCS-5

160 U

1 ml

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Tableau 2. Composition des vaccins contre l’hépatite A destinés aux enfants.

Nom déposé

Avaxim® 80 U

Havrix® 720

Twinrix® Enfant

Souche vaccinale

Souche GBM - cultivée sur MRC-5

Souche HM 175 - cultivée sur MRC-5

Souche HM 175 - cultivée sur MRC-5

Dosage en antigène

80 unités antigéniques

720 unités Elisa

360 unités Elisa + 10 µg d’antigène HBs

Volume injecté

0,5 ml

0,5 ml

0,5 ml

Âge

1 à 15 ans

1 à 15 ans

1 à 15 ans

Nom déposé

Souche vaccinale

Dosage en antigène

Volume injecté

Âge

Avaxim® 80 U

Souche GBM - cultivée sur MRC-5

80 unités antigéniques

0,5 ml

1à 15 ans

Havrix® 720

Souche HM 175 - cultivée sur MRC-5

720 unités Elisa

0,5 ml

1à 15 ans

Twinrix® Enfant

Souche HM 175 - cultivée sur MRC-5

360 unités Elisa + 10 µg d’antigène HBs

0,5 ml

1à 15 ans

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Vaccins existants en France

Nom commercial*

Vaqta 50®

Maladies
concernées

Hépatite A

Type de vaccin Monovalent
Pour qui ? Adultes et adolescents à partir de 18 ans
Remboursement** Pris en charge à 65% par l’assurance maladie** chez les personnes présentant certaines maladies chroniques
Nom commercial*

Avaxim 80® Havrix 720®

Maladies
concernées

Hépatite A

Type de vaccin Monovalent
Pour qui ? Enfants et adolescents de 1 à 15 ans
Remboursement** Pris en charge à 65% par l’assurance maladie** chez les personnes présentant certaines maladies chroniques
Nom commercial*

Avaxim 160® Havrix 1440®

Maladies
concernées

Hépatite A

Type de vaccin Monovalent
Pour qui ? Adultes et adolescents à partir de 16 ans
Remboursement** Pris en charge à 65% par l’assurance maladie** chez les personnes présentant certaines maladies chroniques
Nom commercial*

Tyavax ®

Maladies
concernées

Fièvre typhoïde, Hépatite A

Type de vaccin Bivalent
Pour qui ? Adultes et adolescents à partir de 16 ans
Remboursement** Non pris en charge par l’assurance maladie**
Nom commercial*

Twinrix Adulte®

Maladies
concernées

Hépatite A, Hépatite B

Type de vaccin Bivalent
Pour qui ? Adultes et adolescents à partir de 16 ans
Remboursement** Non pris en charge par l’assurance maladie***
Nom
commercial*
Maladies
concernées
Type
de vaccin
Pour qui ? Remboursement

Vaqta 50®

Hépatite A

Monovalent Adultes et adolescents à partir de 18 ans Pris en charge à 65% par l’assurance maladie** chez les personnes présentant certaines maladies chroniques

Avaxim 80® Havrix 720®

Hépatite A

Monovalent Enfants et adolescents de 1 à 15 ans Pris en charge à 65% par l’assurance maladie** chez les personnes présentant certaines maladies chroniques

Avaxim 160® Havrix 1440®

Hépatite A

Monovalent Adultes et adolescents à partir de 16 ans Pris en charge à 65% par l’assurance maladie** chez les personnes présentant certaines maladies chroniques

Tyavax ®

Fièvre typhoïde, Hépatite A

Bivalent Adultes et adolescents à partir de 16 ans Non pris en charge par l’assurance maladie**

Twinrix Adulte®

Hépatite A, Hépatite B

Bivalent Adultes et adolescents à partir de 16 ans Non pris en charge par l’assurance maladie***

*Cliquer sur le nom du vaccin pour obtenir son prix et plus d’informations.

**Le montant restant est généralement remboursé par les complémentaires-santé (mutuelles).

***Certaines complémentaires-santé (mutuelles) proposent des formules comprenant le remboursement des vaccinations destinées aux voyageurs.

Il convient de se référer au résumé des caractéristiques du produit (RCP) de ce vaccin, disponible sur le site de la base de données publique des médicaments, pour connaître l’ensemble des contre-indications.

Le vaccin est contre-indiqué en cas d’hypersensibilité à l’un de ses composants ou à la suite d’une injection antérieure du vaccin.

Il convient de se référer au résumé des caractéristiques du produit (RCP) de ce vaccin, disponible sur le site de la base de données publique des médicaments, pour connaître l’ensemble des effets indésirables.

L’administration des vaccins inactivés contre l’hépatite A est fréquemment associée à la survenue d’événements indésirables conformes à ceux décrits dans la littérature avec une prédominance de douleur, érythème et gonflement mineurs au site d’injection, d’une durée inférieure à vingt-quatre heures (de 10 à 15%).

Quant aux effets indésirables systémiques, ils concernent généralement des réactions transitoires et bénignes à type de céphalées, fièvre et troubles digestifs (diarrhée).

La fréquence de survenue de réactions allergiques de type anaphylactique au décours d’une vaccination contre l’hépatite demeure extrêmement rare. Les effets indésirables doivent être déclarés au centre régional de pharmacovigilance correspondant au lieu d’exercice du médecin traitant/spécialiste du patient.

Depuis le 13 mars 2017, les professionnels de santé ou les usagers peuvent également signaler, en quelques clics, aux autorités sanitaires tout événement indésirable sur le site signalement-sante.gouv.fr, dont les effets indésirables, incidents ou risques d'incidents liés aux produits de santé.

Il est remboursé par l'Assurance Maladie dans certaines conditions (cf tableau plus haut).

Le vaccin est disponible en pharmacie et doit être conservé au réfrigérateur entre + 2° C et + 8° C. Il ne doit pas être congelé.

La vaccination peut être réalisée en libéral, en pharmacie, à l’hôpital, dans un laboratoire de biologie médicale ou, pour les enfants jusqu’à 6 ans, en PMI. Elle peut également être réalisée dans un centre de vaccination public, dans un centre gratuit d'information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD) ou dans un centre de vaccinations internationales. Dans ce dernier cas, la prescription, la délivrance du vaccin et la vaccination s’effectuent sur place.

L’injection du vaccin est prise en charge par l’assurance maladie et les complémentaires-santé dans les conditions habituelles.

Il n’y a pas d’avance de frais dans les centres de vaccination publics, en PMI et dans les CeGIDD.

Pour les voyageurs, il doit être administré au moins quinze jours avant le départ.

Le vaccin est administré par voie intramusculaire. L’injection intramusculaire est pratiquée de préférence dans le muscle deltoïde chez l’adulte et, chez l’enfant de moins de 2 ans, voire moins de 1 an pour certains, dans la partie antéro-latérale de la cuisse.

La vaccination doit être inscrite dans le carnet de santé ou de vaccination, et sur le carnet de vaccination électronique inclus dans l’espace numérique en santé « Mon espace santé ». 

À savoir 
Afin de savoir s’il existe des difficultés d’approvisionnement de vaccins consultez la rubrique dédiée sur le site Internet de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM)

Administration avec d’autres vaccins

Les vaccins contre l’hépatite A ne doivent pas être mélangés à d’autres vaccins.

Ils peuvent être administrés simultanément avec d’autres vaccins injectés à l’aide d’une seringue et d’une aiguille différentes, et dans un site différent.

  • Havrix® peut être administré simultanément avec le vaccin contre l’hépatite B et avec les vaccins contre la rougeole, les oreillons, la rubéole et la varicelle.
  • Avaxim® peut être administré simultanément avec un vaccin typhoïdique polyosidique (Typhim Vi) ou un vaccin vivant contre la fièvre jaune.
  • L'administration simultanée d’immunoglobulines avec Avaxim® ou Vaqta® peut être pratiquée. Les taux de séroprotection ne sont pas modifiés, mais les titres d’anticorps peuvent être inférieurs à ceux obtenus lorsque ce vaccin est administré isolément.
  • Avaxim® peut être utilisé en rappel chez les sujets ayant reçu une primovaccination avec un autre vaccin inactivé contre l’hépatite A.
  • Chez les sujets atteints de tumeur maligne ou recevant un traitement immunosuppresseur ou présentant une autre immunodéficience, la réponse immunitaire après administration de Vaqta® peut ne pas être obtenue.
  • Vaqta® peut être administré simultanément avec un vaccin contre la fièvre jaune, un vaccin typhoïdique polyosidique, les vaccins contre la rougeole, les oreillons, la rubéole, la varicelle, le vaccin pneumococcique conjugué heptavalent et le vaccin poliomyélitique inactivé, en des sites d'injection séparés.
  • L’administration concomitante de Tyavax® avec le dT-Polio en deux sites séparés est possible.

Vaccination et don du sang

Sans exposition à l’agent infectieux, le don du sang est autorisé après la vaccination contre l'hépatite A. Si la vaccination a été réalisée après exposition à l’agent infectieux, le don du sang est contre-indiqué pendant 6 semaines.

Épidémiologie et recommandations

Effets indésirables

  • American Academy of Pediatrics. Hepatitis A vaccine recommendations. Pediatrics. 2007; 120 (1): 189-99.
  • Peng M.M., Jick H. A population-based study of the incidence, cause, and severity of anaphylaxis in the United Kingdom. Archives of Internal Medicine. 2004; 164(3): 317-9.
  • Bohlke K., Davis R-L, Marcy S-M, Braun M-M, DeStefano F., Black SB., et al. Risk of anaphylaxis after vaccination of children and adolescents. Pediatrics 2003; 112(4): 815-20.