Le Comité d'évaluation des risques en pharmacovigilance (Prac) de l'Agence européenne du médicament (EMA) a annoncé la levée de la restriction temporaire concernant l'administration du vaccin Ixchiq contre le chikungunya pour les personnes âgées de 65 ans et plus. Cette décision fait suite à une réévaluation approfondie du rapport bénéfice-risque du vaccin.
Le vaccin Ixchiq, développé par le laboratoire Valneva, avait été temporairement restreint aux personnes âgées de 18 à 64 ans avec comorbidités en raison de signalements d'effets secondaires graves survenus lors de la campagne vaccinale à La Réunion. Ces effets indésirables incluaient des symptômes similaires à ceux de l'infection par le chikungunya, tels que fièvre, malaise, perte d'appétit et confusion, ainsi que des cas rares d'encéphalite.
Cependant, après une évaluation minutieuse, le Prac a conclu que le rapport bénéfice-risque du vaccin restait positif pour les personnes de plus de 65 ans, en raison de la forte production d'anticorps induite contre le virus. Le comité recommande que le vaccin ne soit administré qu'en cas de risque significatif d'infection par le chikungunya, tel qu'un séjour prolongé dans une zone où le virus circule activement, et après un examen attentif des bénéfices et des risques pour chaque patient. Il est important de noter que le vaccin ne doit pas être administré aux personnes immunodéprimées.
En France, l'interdiction reste en vigueur dans l'attente de nouvelles directives du ministère de la Santé. Actuellement, la vaccination est ouverte à La Réunion et à Mayotte pour les adultes de 18 à 64 ans avec comorbidités, ainsi que pour les voyageurs de moins de 65 ans se rendant dans une zone épidémique.