La phase contagieuse d'un patient atteint de Covid-19 est de 8 jours en moyenne. La transmission est maximale entre 2 jours avant l’apparition des signes clinique et 5 jours après.
Les symptômes les plus courants du Covid-19 sont ceux d’une maladie virale à tropisme respiratoire : fièvre, toux sèche et asthénie.
D’autres symptômes sont moins souvent rencontrés chez les patients atteints de Covid-19 : anosmie et agueusie, rhinite, conjonctivite, mal de gorge, céphalées, douleurs musculaires ou articulaires, éruption cutanée, nausées ou vomissements, diarrhée, frissons ou vertiges.
Des manifestations neurologiques, cognitives, cardiovasculaires, digestives, hépatiques, rénales, métaboliques, musculo-squelettiques, psychiatriques, dermatologiques sont également possibles, ainsi que la décompensation d’une maladie chronique.
Les tableaux cliniques de Covid-19 sont très variés et vont des formes asymptomatiques aux formes graves se manifestant soit d'emblée, soit après une semaine par des symptômes traduisant l’installation d’une réaction inflammatoire sévère : dyspnée sévère, perte d’appétit, état confusionnel, douleur ou sensation d’oppression thoracique, fièvre élevée. Ces signes rapidement évolutifs nécessitent une hospitalisation.
Les facteurs de risque de forme grave sont l’âge, la grossesse, l’obésité, les maladies chroniques et l’immunodépression. En comparaison avec le virus originel et les variants précédents, le variant Omicron donne des formes cliniques moins sévères avec un recours à l’oxygène plus faible La Direction générale de la santé a mis en ligne la présentation clinique de l’infection par le Sars-Cov2 en fonction du type de variant.
Des symptômes prolongés au décours du Covid-19 (Covid long) peuvent survenir même chez des personnes ayant fait des formes peu sévères. Ces symptômes sont polymorphes, et peuvent évoluer de façon fluctuante sur plusieurs semaines ou mois.
Une étude récente publiée par EpiPhare en mai 2024, basée sur les données françaises du Système National des Données de Santé (SNDS). Elle montre que malgré une efficacité du rappel vaccinal et une circulation généralement moins virulente du variant Omicron, un risque résiduel de COVID-19 grave existe toujours dans les populations vulnérables, en particulier chez les personnes souffrant de troubles neurologiques. Parmi les 73 989 ayant été hospitalisées pour COVID-19 au cours de la période totale, plusieurs facteurs de risques ont été relevés : l’âge avancé (90 ans ou plus), le fait d’être un homme et les zones les plus défavorisées, ont été associés à un risque accru d’hospitalisation pour la COVID-19. La plupart des maladies chroniques considérées étaient également positivement associées à un risque résiduel, en particulier la mucoviscidose, le cancer du poumon actif, la dialyse chronique, les maladies psychologiques et neurodégénératives (de façon plus marquée que pendant les périodes de circulation des variantes alpha et delta), et la transplantation d’organes. L’utilisation d’immunosuppresseurs était également associée à un risque accru, y compris les corticostéroïdes oraux. Cette étude montre l'importance des rappels de vaccination chez ces personnes à risque.
Si les enfants infectés par le SARS-CoV-2 développent généralement une maladie bénigne ou sont asymptomatiques, la HAS a indiqué que des symptômes prolongés du Covid-19 ont été décrits chez les adolescents et plus rarement chez les enfants avec une fréquence moins grande que chez l’adulte.
Dans de très rares cas, les enfants peuvent développer un syndrome inflammatoire grave (Pediatric inflammatory multisystem syndrom ou PIMS) quelques semaines après l’infection. En France, plus de 1000 cas ont été signalés par les pédiatres.
Le traitement des formes bénignes est symptomatique. Celui des formes sévères associe l’oxygénothérapie à fort débit, les anticoagulants, la corticothérapie.
La DGS avait actualisé en août 2023 les indications et modalités du traitement antiviral par voie orale, le Paxlovid®. C'est un traitement curatif de première intention quel que soit le variant ou sous-variant de SARS-CoV-2. La HAS a étendu les indications en décembre 2023 :
- Les patients sévèrement immunodéprimés ou présentant une pathologie à très haut risque de forme grave quel que soit leur âge et leur statut vaccinal ;
- Les patients présentant des facteurs de risques de développer des formes graves , quel que soit leur âge et leur statut vaccinal;
- Les patients âgés de plus de 65 ans quel que soit leur statut vaccinal.
Le Paxlovid® doit être administré précocement après le diagnostic de Covid-19, dans les 5 jours suivant l’apparition des symptômes et pendant 5 jours.
En cas de contre-indication au Paxlovid® (notamment liée aux interactions médicamenteuses), le Remdesivir® pourrait être prescrit.
Le Covid-19 est reconnue comme une maladie professionnelle. Il est possible de faire une déclaration en ligne.
La prévention de l’infection par le Sars-CoV-2 repose toujours sur :
- Le respect des mesures barrières,
- La vaccination des populations fragiles
Vous pouvez trouver des informations sur la vaccination en langue des signes via le lien suivant.
Epidémiologie
En France, près de 39 millions de cas ont été confirmés et plus de 168 000 décès liés au Covid-19 ont été recensés entre début mars 2020 et fin septembre 2024. Les personnes les plus sévèrement touchées sont les personnes de 65 ans et plus et les personnes obèses ou fragilisées par une maladie chronique. Dans le monde, 80% des personnes décédées étaient âgées de 60 ans et plus.
Le vaccin actuel est efficace pour prévenir les formes graves. Il est efficace sur le variant dominant aujourd'hui en France KP3.1.1 qui appartient au lignage JN1 d'Omicron. Mais l’immunité protectrice contre l’infection conférée par le vaccin et/ou une infection baisse après quelques mois, en particulier chez les plus fragiles.
Depuis le 1er juillet 2023, le Covid-19 a été inscrite par décret sur la liste des maladies à déclaration obligatoire.
Santé publique France publie régulièrement des points épidémiologiques, et une analyse de risque régulière des variants émergeants.