Portée par l’Institut national du cancer (INCa), cette campagne d’information sera déployée en métropole et dans les départements, régions et collectivités d’outre-mer. Déjà informés en juin dernier de la mise en place de la généralisation de la vaccination, les parents des élèves de 5ème recevront un kit avec d’information incluant la demande d’autorisation parentale.
La vaccination contre les HPV est recommandée par la Haute autorité de santé pour toutes les filles et tous les garçons âgés de 11 à 14 ans révolus. Elle prévient jusqu’à 90 % des infections HPV, souvent non symptomatiques mais à l’origine de lésions précancéreuses et/ou de cancers du col de l’utérus, de la vulve, du vagin et de l’anus. La vaccination contre les HPV est l’une des seules vaccinations existantes contre les lésions précancéreuses et les cancers.
L’efficacité de ce vaccin est observée dans de nombreux pays où la couverture vaccinale des jeunes adultes est élevée. Depuis plus de 10 ans, plus de 6 millions de doses ont été prescrites en France et plus de 300 millions dans le monde. Comme pour tous les vaccins, le vaccin contre les papillomavirus humains fait l’objet d’un suivi par l’Organisation Mondiale de la Santé qui reconnait son excellent profil de sécurité.
Aujourd’hui la couverture vaccinale reste bien deçà de l’objectif de 80% à l’horizon 2030 fixé dans la stratégie décennale de lutte contre les cancers, puisqu’elle n’est que de 41,5% chez les filles et de 8,5% pour chez les jeunes garçons – pour lesquels la vaccination n’est effective que depuis deux ans.
Pour franchir une étape essentielle dans la prévention des cancers, le ministère de la Santé et de la Prévention et le ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse ont décidé de déployer une grande opération de vaccination qui se déploiera à partir du mois d’octobre sur tout le territoire dans les établissements scolaires publics et privés sous contrat volontaires, grâce à la mobilisation des agences régionales de santé, des rectorats, de la communauté éducative et des professionnels de santé.
Les équipes mobiles issues notamment des centres de vaccination seront déployées dans les établissements pour vacciner les collégiens, après autorisation parentale. Deux doses de vaccin, à 6 mois d’intervalle au minimum, sont nécessaires pour les protéger efficacement contre les HPV.