Chaque année, en France, 6 400 nouveaux cas de cancers sont attribuables aux infections liées aux papillomavirus humains (HPV) alors qu’il existe une vaccination sûre et efficace.
De plus, 35 000 lésions précancéreuses ou cancéreuses du col de l’utérus sont dépistées chaque année et peuvent faire l’objet de gestes chirurgicaux, avec parfois des retentissements importants sur l’avenir obstétrical de la femme, comme des risques d'accouchement prématuré. Plus de 25 % des cancers provoqués par les HPV surviennent chez les hommes.
Aujourd’hui en France, la vaccination prévient jusqu’à 90 % des infections à l’origine des cancers.
En 2023, la vaccination contre les HPV a été proposée directement dans les établissements scolaires, facilitant l'accès pour les parents et leurs enfants. Cette campagne a permis de sensibiliser les jeunes et leurs parents sur l'importance de cette vaccination, entraînant une hausse de la vaccination HPV en ville.
En 2023, plus de 420 000 adolescents de 12 ans (48 %) ont reçu une première dose, soit une augmentation de 17 points par rapport à 2022. La couverture vaccinale a également progressé chez les jeunes de 15 ans, atteignant 55 % chez les filles (+7 points) et 26 % chez les garçons (+13 points).
La campagne est reconduite cette année, avec pour objectif d’atteindre 80 % de vaccination des ado
lescents d’ici 2030.
Des courriers d’information ont été envoyés aux parents de 6e, et des séances de sensibilisation sont prévues à la rentrée. La vaccination sera proposée à tous les élèves de 5e, nécessitant l’accord des deux titulaires de l’autorité parentale. Le schéma vaccinal comprend deux doses, espacées d'au moins 5 mois, et pouvant être réalisées sur une ou deux années scolaires, selon l’organisation régionale.
Pour permettre aux parents de s’informer sur les bénéfices d’une vaccination de leurs enfants contre les infections à HPV, répondre à leurs questions et les accompagner dans cette action de prévention, l’Institut national du cancer diffusera une campagne d’information dans les media du 16 septembre au 13 octobre.
À cette occasion, l’Institut publie un nouveau dépliant sur le modèle "Facile à lire et à comprendre" : "La vaccination contre les HPV ou papillomavirus humains". Ce dépliant, réalisé en partenariat avec l’association CoActis Santé, vise à favoriser la bonne compréhension des enjeux de cette vaccination par le plus grand nombre. Il a pour vocation d’aider les accompagnants et les professionnels de santé à communiquer auprès de personnes en situation de handicap ou ayant des difficultés de compréhension.
Par ailleurs, un dossier de presse sonore "Protéger les enfants contre les cancers HPV. La minute vaccination !" enregistré par des experts de l’Institut, de l'ARS Nouvelle-Aquitaine, de l’ANSM et des professionnels de santé est proposé à plus de 1 000 radios
et webradios pour diffusion gracieuse. Composé de chroniques et d’un message de sensibilisation, le contenu permet de répondre à toutes les questions que peuvent se poser les parents.
Pour les professionnels de santé
La campagne d’information s’adresse également aux professionnels de santé. Acteurs incontournables de la vaccination, vous bénéficiez de la confiance des parents et constituez un relais essentiel dans l’information sur la vaccination contre les HPV.
Pour vous aider à informer les parents, l’INCa a rassemblé les principaux arguments en faveur de la vaccination contre les cancers liés au HPV. Ces arguments sont disponibles en version synthétique ou détaillée, que vous pouvez consulter et télécharger.
L'INCa met également à disposition des affiches à afficher dans les pharmacies afin de sensibiliser le public à la vaccination contre ces cancers.
Pour rappel, la vaccination peut être prescrite et réalisée par de nombreux professionnels de santé : médecins, sages-femmes, pharmaciens et infirmiers. Elle peut aussi être pratiquée dans les services de vaccination municipaux ou départementaux. Elle est également proposée directement dans les collèges publics et privés participants depuis la rentrée 2023.
Sa prise en charge est à 100 % lorsqu’elle est effectuée au collège et pour les personnes qui bénéficient de la Complémentaire Santé Solidaire (CSS). C’est également le cas dans certains centres de vaccination municipaux et départementaux.
Dans les autres cas, chaque dose est prise en charge à 65 % par la caisse d’assurance maladie. Le reste à charge est généralement remboursé par les complémentaires. Rappelons que chaque année, 6 400 cancers et 100 000 lésions bénignes sont liés aux HPV. Un quart de ces cancers et la moitié des lésions concernent les hommes. Vacciner les enfants dès 11 ans permet de les protéger efficacement contre ces cancers qu’ils pourraient développer à l’âge adulte.