Epidémie de Mpox en Afrique

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Le Mpox, également appelé variole du singe, est une maladie virale, dont il existe deux clades. Depuis 2022 en France, c'est le clade II qui circule, avec un nombre mensuel de cas rapportés variant entre 12 et 26 entre janvier et juin 2024.

Les épidémies de Mpox Clade I sont de fréquence croissante en Afrique depuis début 2023, le total 2024 est d’ores et déjà supérieur au total 2023.  Le principal foyer de transmission identifié se situe en République démocratique du Congo (RDC). Ces dernières semaines, des cas confirmés de Mpox ont été signalés dans des pays voisins de la RDC tels que le Rwanda, l’Ouganda, le Burundi et le Kenya. Le clade Ib, un variant du clade I, a été confirmé au Kenya, au Rwanda et en Ouganda. Les observations actuelles de l’épidémie de Clade I en Afrique centrale font apparaître une létalité et une virulence supérieures à l’épidémie de clade II que nous avons connue en Europe en 2022

A ce jour, aucune contamination par le clade I  n’a été recensée en France ; le centre national de référence est cependant mobilisé pour analyser le type de souches chez les personnes pour lesquelles un diagnostic de MPOX a été établi. Par ailleurs, l’Etat dispose, depuis l’épidémie de 2022 (circulation active du clade II), d’une stratégie de réponse efficace face à une épidémie de Mpox, en termes de prévention, de diagnostic rapide, de prise en charge des cas et des contacts, et de vaccination.

Le risque global d'infection par le clade I du MPXV pour la population générale de l'UE est actuellement considéré par l’ECDC comme faible, sur la base d'une probabilité très faible et d'un impact faible.

La probabilité d'infection par le clade I du MPXV pour les contacts étroits de cas importés possibles ou confirmés est en revanche élevée, mais la gravité de la maladie devrait être faible.

Cependant, dans ce même groupe, la gravité de la maladie est considérée comme modérée chez les personnes souffrant de maladies sous-jacentes, en particulier les personnes immunodéprimées. Globalement, le risque pour ces populations est respectivement modéré et élevé.

Enfin, la probabilité d'infection pour les personnes ayant de multiples partenaires sexuels qui n'étaient pas auparavant infectées par le clade IIb du MPXV ou qui n'étaient pas vaccinées lors de l'épidémie de 2022 est considérée comme modérée. Cette évaluation est basée sur la difficulté de contrôler la propagation de l'infection lors de l'épidémie de clade II en 2022/23 dans ce groupe à risque. Bien que la gravité de la maladie soit dans la plupart des cas faibles, les personnes immunodéprimées et celles atteintes d'une infection par le VIH non traitée pourraient présenter une gravité clinique modérée. Globalement, le risque pour ces populations est modéré.

Dans le cadre de l’épidémie de Mpox de 2022 (clade II), une stratégie de réponse en matière de prévention, de dépistage, de prise en charge des cas et des contacts ainsi qu’en matière de vaccination avait été mise en place. Cette stratégie est toujours en vigueur et sera adaptée si nécessaire vis-à-vis du Mpox clade I. Dans ce contexte, la DGS appelle à une vigilance devant tout cas évocateur. Pour rappel, Mpox est une maladie à déclaration obligatoire au même titre que les autres orthopoxviroses.

Pour toute demande d’information, le dispositif téléphonique « Monkeypox info service », mis en place en 2022 par les autorités sanitaires, est toujours accessible afin de répondre aux questions suscitées par le Mpox. Ouvert tous les jours de 8h à 23h, au numéro vert 0 801 90 80 69 (appel et services gratuits, anonyme et confidentiel), ce dispositif a en charge d’informer sur les symptômes, les traitements, les mesures de prévention et la vaccination, et d’orienter vers les dispositifs de prise en charge.

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